Selon une étude, la slackline rendrait heureux !

L'état de flow, c'est un état émotionnel de concentration intense, où l'attention est complètement absorbée par l'action en cours ou le but à atteindre. Souvenez-vous, lorsque vous marchiez sur cette toute petite sangle tendue au dessus du sol ou encore, quand rien d'autre ne comptait que la montagne que vous dévaliez à vélo. 

La notion de temps est faussée, l'effort est presque moindre et la productivité est optimale. Le sentiment de bien être intense est immédiat. On atteint cet état principalement dans des activités où est présent le danger et qui requiert une concentration intense, nécessaire à la réalisation de l'action.

L'état de flow serait donc inhérent aux sports comme le basejump, la slackline, highline ou encore l'escalade. D'après Mihály Csíkszentmihályi, professeur et chercheur psychologue hongrois à qui l'on doit ce terme, l'état de flow permet d'accéder au bonheur, c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles ceux qui l'expérimente ne cessent de le poursuivre…  

Deux chercheurs de l'université de Nice, Marion Fournier et Rémi Radel, accompagnés d'un étudiant Brésilien en doctorat Marcelo Felipe, se sont rendus dans les hauteurs de Monaco afin d'étudier le cerveau des slacklineurs, dans leur milieu naturel. Faisant des montagnes un véritable laboratoire de recherche, les sportifs ont ainsi participé à démontrer les principes de l'état de flow. 

L'état de flow est une sorte de transe dans laquelle on entre, similaire à l'état de concentration intense que connaissent les moines tibétains. Cet état presque méditatif efface l'environnement extérieur et les soucis du quotidien, le temps prend alors une toute autre mesure. Une minute n'est plus qu'un moment qui s'écoule sans début ni fin, au fil de l'action que l'on réalise, tant et si bien que 10 minutes passées sur la slackline équivalent en réalité à une heure.

L'attention se fond dans l'action, un sentiment de transcendance s'empare de nous et on se sent en harmonie avec soi-même. Plus rien ne compte, seule l'action à un sens, sans que pour autant on en ait conscience : c'est une forme d'évasion, de fuite du réel dit constructive, quand l'évasion destructive est provoquée par la prise de drogues. 

Les sports à flow, appelons-les ainsi, permettent de se déconnecter, de s'évader, de vivre intensément mais sainement. De plus en plus, la slackline est introduite dans les entreprises dans un soucis de bien-être au travail, comme le rapporte l'ingénieur François Quiquet, à l'Express :

"Au lieu d'aller à la cantine, nous avons (François et ses collègues, ndlr) pris ma voiture et, dix minutes plus tard, nous étions dans les bois. Je leur ai fait essayer la slack, ça leur a vidé la tête".

Les effets de la slackline sont donc nombreux, nous en avions parlé ici. Mais cette discipline n'agit pas seulement sur le corps, mais aussi sur l'esprit. Alors mettez-vous à la slack et soyez heureux !
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Quoi de plus fun que d'échapper à la ville le week end et de caler une ligne entre deux arbres en pleine forêt ? De troquer sa pause déjeuné contre une séance au park ? Envoyez-nous vos photos et témoignages !

Source : Science et Avenir

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