FRANCK PAULIN, KAMIKAZE DE L’EXTRÊME

Rider du moment, Franck Paulin a trusté les podiums cet été en mountain bike slopestyle et a signé son premier top 10 mondial au FISE à Montpellier cet été. Portrait d’un fer de lance. 

"Dans l’imaginaire collectif, le freestyle se résume à des mecs qui s’envoient en l’air tête baissée mais il faut aussi en avoir dans le crâne". Rider professionnel originaire de Seyssinet-Pariset, Franck Paulin ne mâche pas ses mots quand il s’agit de défendre sa passion : le moutain bike slopestyle. Pas de panique pour les profanes !
Ce sport est à mi-chemin entre la descente et les figures acrobatiques combiné à une grosse dose d’adrénaline. Bercé depuis son enfance par les sensations fortes, Francky a écumé toutes les disciplines à deux-roues avant de trouver sa voie. "Mes oncles pratiquaient le motocross. J’ai chevauché ma première bécane à six ans mais très vite j’ai testé le cross-country puis le BMX race fût la révélation". Inscrit au club de Grenoble, l’adolescent timide à l’époque s’entraîne à Meylan au guidon de son vélo « tout pourri » et enchaîne les compétitions nationales pendant sept ans. Jusqu’à l’écoeurement. « La préparation exigeait beaucoup trop de rigueur… A partir du moment où tu te forces, il y a un problème ».

​Grâce au MTB, le freestyleur retrouve le plaisir de rouler. « J’ai commencé avec mes potes. Quand je saute, j’ai l’impression de flotter, d’être libre, ça me donné confiance en moi. Mais je ne regrette pas le BMX, ça m’a tellement apporté ». 

« Mon plus beau souvenir ? Le FISE ! »
Depuis deux ans déjà, cet électron libre vit humblement de sa passion et aime arroser ses victoires avec son crew Les Coupeurs de Têtes. A  21 ans, Franck a connu son heure de gloire cet été au FISE de Montpellier, le plus grand rendez-vous français des sports extrêmes. «Grosse surprise, j’ai terminé neuvième de la finale ! J’ai fait le vide dans ma tête pour réussir à lâcher prise. Tous mes amis m’ont soutenu, j’ai serré la main de mon idole Sam Pilgrim. Dire que je kiffais ses vidéos quand j’étais minot… ».
Son spot favori ? « Le 218 à Crolles sur les bords de l’Isère. C’est là où je passe la plupart de mon temps. Sinon pour les débutants, il faut aller au terrain du Forum vers le stade des Alpes à Grenoble ».
A part lâcher ses tricks avec une hauteur et une facilité déconcertante en écoutant du Eminem, ce passionné de modélisation 3D aime dessiner et jouer aux jeux-vidéos l’hiver. 

Coralie L’ENFANT 

Franck Paulin – Summer 2k13

Photo: Boutiere Martin

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