RISE – ANNE-FLORE MARXER RACONTE LA PATAGONIE !

Dernier chapitre du film RISE (avant-première mardi 10 décembre 20H10 à l'Arlequin à Paris), Anne-Flore Marxer nous fait partarger son snow trip en Patagonie à travers son journal de bord. "Des montagnes à perte de vue, des lacs qui se chevauchent et se s’entremellent. La nature dans son état sauvage. Le vin, la viande, le matté, le dulce de leche, le tango mélancolique. J’y ai fait du vélo, du kayak, de la rando à cheval puis en splitboard, puis à pieds mais surtout le snowboard et l’appel de l’aventure. Oui la Patagonie c’est tout ça, en mode explosion des sens et surtout mon coup de coeur voyage en snowboard. J’avais besoin de découverte, retrouver cette passion brûlante pour des horizons encore inexplorés".

Pour le film, Thibaud Duchosal et Lucas Swieykowski ont déjà voyagé dans les Alpes, en Russie et au Japon. Ils ont proposé à Anne-Flore d’embarquer avec eux jusqu’en Amérique du Sud. Elle a sauté sur l’occasion : "il n’est pas toujours évident de trouver d’autres snowboardeurs n’ayant pas peur de la montée où de dormir en montagne, mais surtout pour marcher des heures et s’enfoncer dans les méandres de terres inconnues".

"Coup de foudre dès mon arrivée lorsque j’ai découvert ces paysages incroyables. C’était un rêve de petite fille. A cheval, en tenue de snowboard, avec mon splitboard dans le dos jusqu’au pied des montagnes. Pas une remontée mécanique à l’horizon, pas une route, un sourire jusqu’aux oreilles dès l’aube jusqu’aux étoiles psychédéliques qui s’offraient à nous la nuit".

"Les journées étaient rythmées ! La marche, la manip de séparation de mon snowboard, mettre les peaux, les condors au dessus de nos têtes. La sueur, la marche, l’effort dans le froid, le vent, la tempête, et toujours mon sourire à grandes dents. Atteindre les crètes, hors d’haleine. Relever la tête, jeter un coup d’oeil sur le panorama, un moment de repos et de calme, respirer. Enlever les peaux de phoque les doigts engourdis par le froid, raccrocher mes deux skis mous en mode snowboard, les fixations de biais. Contact radio avec Laurent Jamet perché sur un peak un peu moins loin avec ses caméras. Le suspense prend place, la concentration reprend le dessus.. puis dropping in 5…"

"Enfin LE moment de magie, l’instant où tout s’arrête, le bruit, le temps.. C’est ce que je préfère dans ce que je fais, le moment où je me suis déjà lancée, où je découvre la pente sous mes yeux au fur et à mesure qu’elle glisse sous ma planche.. une descente si savoureuse et méritée. La vitesse, l’excitation jusqu’à la fin du run, la poitrine trépidante. S’arrêter, se retourner, regarder sa trace, souffler, un sentiment de fierté et de satisfaction".

"Il ne s’agit plus juste d’un run, c’est toute la phase d’approche qui en fait une expérience unique. Il y a quelque chose de magique à gravir une montagne à pied. Le splitboard m’offre désormais un terrain de jeu bien plus vaste, jusqu’aux pentes plus reculées, ou difficiles d’accès, mais c’est plus que ça ! Une sorte de méditation par l’effort. Plus de temps aussi pour apprécier le paysage, la satisfaction d’arriver au sommet d’un peak, le grand air, le silence. Le monde vu d’en haut, la tête dans les nuages ça permet de relativiser".

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"La Patagonie, c’est aussi les caprices météorologiques, le vent, les températures qui changent très vite, le manteau neigeux instable, les nuages qui n’en font qu’à leur tête qui nous bloquent ou nous délivrent. Et là, une éclaircie entre deux couches de nuages et pile la bonne température, moins de vent… la POUDREUSE ! Juste de quoi se souvenir que c’est la cerise sur le gâteau, la raison qui nous pousse à voyager si loin. Les gros slash de poudreuse à traverser, la légèreté, le jeu, le kiffe".

L.R

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