Vincent Girard | 28 novembre 2019 « Tu manges ta cuisse de mouton et là, tu vois ton cheval et ta planche de snow » SNOWBOARD Pour son deuxième épisode de Trip Roulette, le hasard a mené Victor Daviet en Grèce, pour un trip snowboard improvisé. On l’a croisé à Val Thorens et on en a profité pour lui demander comment il avait terminé sur le dos d’un cheval avec sa planche. Présent à Val Thorens à l’occasion du week-end d’ouverture de la station, Victor Daviet a profité de la petite tempête du samedi matin pour occuper les skieurs et snowboards restés au chaud en leur dévoilant son dernier Trip Roulette (vidéo en bas de l’article). Le concept de cette web-série consiste à laisser le public (via les commentaires des internautes) et le hasard choisir la destination du trip, le moyen de transport écologique et les riders qui accompagneront le snowboardeur de 29 ans. Après un premier épisode en Corse en mode voilier, snow et surf avec ses acolytes Thomas Delfino et Seb Konijnenberg, Victor Daviet s’est rendu pour le deuxième épisode en Grèce avec les snowboardeurs Nils Mindnich et Nils Schack. Et histoire de compliquer la chose, le moyen de transport écologique est finalement tombé sur le cheval… © Jérome Tanon Voyager différemment « Ave cette web-série, je voulais mettre la voiture de côté. L’objectif était évidemment de s’amuser et d’amuser le public. Mais on voulait le faire avec une préoccupation environnementale en tête, c’est pour ça qu’on nous retrouve à dos de cheval avec nos planches et tout notre matos. Evidemment, on n’est pas venu en cheval depuis la France, on a pris l’avion, mais le fait qu’on essaye de se déplacer sans la voiture une fois sur place était déjà un premier message que l’on pouvait faire passer. On ne peut pas être parfait, mais on essaye de progresser sur ce plan ». © Jérome Tanon Un vrai challenge « On était loin d’avoir tout préparé avant d’arriver en Grèce. Une fois sur place en mars dernier, c’était un vrai challenge de trouver les chevaux. En général, ce n’est pas vraiment le premier truc auquel tu penses quand tu atterris à l’aéroport. Mais j’aime bien ce genre de défi. Finalement, on a trouvé nos chevaux et on a progressé comme ça pendant six jours en se rapprochant des montagnes. Le soir, quand on regardait les chevaux à côté de nos planches et qu’on était en train de manger notre cuisse de mouton avec nos mains, c’était forcément un peu irréel ». © Jérome Tanon Grèce, terre de ride ? « Je n’était jamais allé en Grèce, mais je savais évidemment qu’il y avait de quoi rider là-bas. Même chose pour Nils Mindnich et Nils Schack. En plus, eux n’étaient pas vraiment habitués à dormir sous la tente pour ce genre de trip. Mais une fois sur la neige, on a trouvé de belles conditions et ils ont assuré car ce sont des bons riders ». © Jérome Tanon Y aller un jour avec un amateur « J’aimerais bien emmener avec moi quelqu’un du public pour un prochain trip. Prendre une personne au hasard et lui dire : « mec tu as été sélectionné pour faire du snow en Inde à dos d’âne… ». Je pense qu’on se marrerait bien. » © Jérome Tanon L’environnement, une préoccupation réelle « Le cheval c’est évidemment un symbole. Le but c’es de changer notre mode de ride, notre façon de faire du snowboard. Pour réaliser une belle vidéo, j’aurais pu aller cramer du kérosène au fin fond de l’Alaska et envoyer de grosses lignes en freeride mais j’ai choisi de faire différemment et ça ne nous a pas empêché de bien nous éclater avec mes potes. Je compte prochainement faire des trips en partant de la maison, en prenant le bus, en faisant du stop, en utilisant des vélos. Aujourd’hui, la cause environnementale est de plus en plus présente chez les riders. C’est un mouvement qui grandit et trouve des soutiens dans l’univers de la montagne à l’image d’une association comme Protect Our Winter. Ça va dans le bon sens ».