The Rider Post | 26 novembre 2014 Interview d’une légende : Danny Way SKATE Urban À 15 ans, on parlait de Danny comme d'un phénomène, un véritable prodige du skate. Un gamin qui ira forcément loin. Et le gamin est allé loin, plus loin que les autres même car 25 ans plus tard il a révolutionné ce sport en démocratisant le big air et on le si on le connait surtout car il est premier homme à avoir sauté la Grande Muraille de Chine avec un engin sans moteur, l'américain est bien plus que cela en fin de compte. Danny est considéré comme l'un des plus influents skateurs de l'histoire et même s'il est en train de filmer sa dernière vidéo (True), il prend le temps de partager ses pensés sur sa vie, son rôle de père, sa perception des choses et sur ce qui lui est cher au coeur. Qui vous a donné votre premier skateboard? Mon beau-père Tim O’dea Quelle a été votre plus grande influence dans la vie? Mon père, mon beau-père Tim et Mike Ternaski. Mike est un mec que j'ai rencontré quand ma carrière a commencé à décoller. C'était l'ami du skateur pro Tony Matheson. Tony et Mike ont démarré ensemble une compagnie et m'ont recruté quand j'étais petit. À partir de là j'ai construit une jolie relation basée sur du business avec Mike. J'étais vraiment un gamin. Je n'avais pas mes parents avec moi. Je voyageais pas mal. J'ai commencé assez jeune, donc je n'étais jamais chez moi depuis mes 13 ans et encore aujourd'hui. Mais chacune de ces personnes sont mortes ce qui rajoute de l'ironie à mon histoire. C'est assez bizzare quand tous vos mentors sont morts. Avec vos mentors qui sont morts, qui allez-vous voir pour avoir des conseils? Bonne question. J'ai plein de bons amis, ma mère et ma copine. Mes enfants sont aussi une bonne source de conseils parfois. Mais maintenant vous voyez, je suis à un âge où je dois être cette personne pour les autres, la personne qui donne des conseils. Quel âge avez vous? Je viens juste d'avoir 40 ans. Quel conseil vous donneriez-vous si vous aviez 15 ans? Laissez moi réfléchir. Il y a beaucoup de conseils que j'aimerais me donner. C'est difficile à dire il y a beaucoup de choses, hum..bonne question (rires) vous me laissez perplexe là. J'aurais aimé faire plus attention aux blessures. Aux choses physiques que je m'infligeais. J'ai eu beaucoup de longues blessures quand j'étais petit. J'ai considéré ma santé comme acquise et que tout irait mieux. Si j'avais su toutes les choses que je sais maintenant j'aurais pu prévenir toutes ces longues blessures et rendre ma condition physique plus agréable mais c'est une chose que j'ai apprise en étant un athlète. Je fais ça depuis 25 ans. La longévité c'est important pour moi ainsi que de prendre soin de soi-même. Le meilleur souvenir de votre enfance? C'est aussi une bonne question. J'ai eu une mauvaise enfance. Mes meilleurs moments sont associés au skateboard. C'était tout pour moi. Aller au skatepark c'était comme Noël. J'avais le même sentiment à chaque fois que j'y allais ou lorsque j'accomplissais quelque chose ou que j'apprenais un tricks. C'était une récompense interne qui me faisait oublier ce qui se passait chez moi, je parle de cette violence domestique. J'ai vécu dans une maison empreinte à la violence, donc le skate était quelque chose de positif pour moi. À quelle heure vous allez vous coucher? Ça dépend. J'aime essayer d'aller au lit tôt. En général je me dis pas plus tard que minuit. J'aime être au lit à 10 heures, mais en général j'y suis à minuit pour plein de raisons. Une chose que vous faites chaque soir? Je m'étire. À quelle heure vous reveillez-vous? Hawaii a 3 heures de décalage avec la Californie, donc en général autour de 7h30 ou 8h00. Quelle est la première chose que vous faites lorsque vous vous reveillez? Ca dépend, j'ai des semaines alternées avec mes enfants, donc quand il y a école je me lève vers 6h30 pour préparer les enfants. Mais la première chose que je fais c'est m'étirer. Je m'étire avant d'aller au lit et lorsque je me lève. C'est le rituel que je fais avant de me brosser les dents. Qu'est ce que vous faites lors de vos jours off? En ce moment, je fais cette vidéo appelée "True", ca me prend tu temps et ça m'a pris pas mal de condition pyhisique. C'est à 100%. J'aime faire un break avec le monde dans lequel je vis. Le skateboard a été ma vie, donc durant mes jours off j'aime faire des choses qui n'ont rien à voir. Comme passer du temps avec ma copine ou sortir avec mes enfants. Essayer de faire quelque chose en dehors du skate quoi.. En filmant la vidéo "True", est-ce que vous vous challengez vous-même? Est-ce que vous vous poussez toujours au top? Est-ce que vous sentez cette pression? Oui. Sur ce projet je vis tous les jours dans cette optique et ce questionnement permanent. Certains jours je me sens inspiré et capable de faire ces choses, et d'autres fois je me regarde dans le mirroir et je me questionne. J'essaye de faire quelque chose de nouveau qui n'a encore jamais été fait. Donc mes fans, Plan B ou notre marque de skate ne vont pas voir quelque chose d'autre que la progression du skate. Si on fait quelque chose de moins bien que ca, ça va vraiment représenter notre marque et les gars qui la représentent. Plus fort que la pression, c'est l'univers dans lequel je vis qui est vicieux et qui parfois à raison de moi-même. Qu'est ce que vous faites quand vous doutez de vous-même et comment vous reprennez confiance? Parfois j'essaye de ne pas y penser pendant plusieurs jours. Je considère ça comme une petite bataille que je crée quand j'essaye d'apprendre quelque chose et c'est une bataille toujours en cours. Parfois j'y reviens plusieurs jours plus tard, mais c'est dur de se detacher de quelque chose quand vous êtes investi depuis plusieurs jours et que vous vous êtes donné physiquement pour faire quelque chose qui n'a encore jamais été fait. Après une session de skate, on peut être perplexe parce qu'on a fait tellement d'efforts et qu'on a pas eu le résultat qu'on espérait. Souvent ça marche quand on n'en attend moins. Quand ca marche, c'est magique et c'est comme si ça n'avait pas demandé d'effort. Parfois ça demande plus d'efforts que l'on pensait. Essayer de ne pas douter de soi est difficile. Je ne me suis jamais considéré comme incapable. Quand je commence à douter j'essaye de me convaincre moi-même pour que la confiance revienne. La définition d'une légende? Hum…quand je pense à une légende, la première personne qui me vient à l'esprit est Ozzy Osborne. Mais je suppose que c'est quelqu'un qui n'est plus de ce monde. Quelqu'un qui a fait beaucoup ou quelqu'un qui a fait une telle impression sur les gens qu'ils le voient comme un super-héros. Vous fantasmez sur quoi ? Je fantasme sur le fait d'avoir plus de liberté. j'y pense tout le temps et c'est probablement parce que je suis dans ce monde et que je fais ce que je fais mais ça serait bien de pouvoir partir n'importe où dans le monde. Je fantasme souvent dessus. La pire blessure? J'ai eu pas mal de mauvaises blessures qui ont créées des problèmes à long terme. Mis à part les 60 chirurgies orthopédiques que j'ai eu, j'ai eu une mauvaise blesure au cou quand j'avais 20 ans et qui a causée des problèmes neurologiques. C'est probablement la pire blessure que j'ai eu parce qu'il n'y a pas de réponse. Personne ne m'a donné de solution, je n'avais pas l'espoir concret que ca allait s'arranger et que je serais de nouveau normal. Donc celle-ci a été très dure mentalement. Personne ne m'a donné de l'espoir ou la certitude que ça allait s'arranger après une année. Que ce soit à l'ouest et à l'est. J'ai tout fait jusqu'à me rendre compte que cette limitation me paralysera toute ma vie. Enfin bref c'est la pire blessure que j'ai eu et j'ai rencontré quelqu'un, Paul Chek, qui est un mentor et qui sera mon plus grand mentor pour tout ce qui est question de mon bien-être physique. Est-ce que vous vous faites faire des massages? Bien sur! C'est devenu un boulot à plein temps et je suis sur que les autres athlètes seront de cet avis. Quand vous atteignez un certain niveau en vous surpassant, ça devient un boulot à temps plein de se maintenir prêt pour faire ce que vous voulez faire. À ce niveau vous ne pouvez pas faire quelque chose sans y être bien préparé. C'est beaucoup de boulot et de préparation . Faites-vous attention à ce que vous mangez? Oui. Je fais très attention à ce que je mange et à ce que je bois. Je m'entraîne depuis longtemps, donc je m'entraîne religieusement. Ça demande beaucoup de boulot pour rester à ce niveau. J'ai 40 ans, donc il ne faut pas être paresseux pour être capable de se lever et de faire ce que je fais. Comment avez-vous trouvé vos deux cochons? Et bien, le premier nous l'avons acheté chez un eleveur. Le second était dans un pumpkin patch en bas de notre rue. Dans un zoo. La dame qui le vendait a fait clairement savoir qu'elle allait s'en débarasser, donc j'ai marchandé avec elle. Le premier nous l'avons trouvé, mais le second nous a trouvé. Avez-vous une émission télé préférée ? Ouais, (rires). Un de mes amis a sa propre émission et c'est assez marrant à regarder, "Amour et hip hop" sur VH1. Mon pote est dans ce show, Steve est probablement l'un des mecs les plus drôles. C'est l'un de mes très bons amis depuis longtemps. C'est un bon mec. Quelle est la chose que vous avez toujours voulu faire mais que vous n'avez pas encore pu faire ? Bonne question. J'ai pratiquement fait tout ce que j'ai voulu faire. J'aimerai bien savoir piloter un helicoptère mais c'est cher. Je suis une personne très impulsive. J'ai déjà fait beaucoup de choses dans ma vie. Je suis sûr qu'il y a beaucoup de choses et j'y pense, mais dans ma tête je me sens complet. Votre plus grosse peur ? Ma plus grande peur est de ne pas pouvoir m'occuper de ceux que j'aime et de ceux dont je dois m'occuper. À quoi ressemble vos rêves ? Des fois je ne me souviens plus de mes rêves. Je me reveille et je ne m'en souviens plus alors que j'ai eu un rêve très intense. Mon esprit se perd quand je rêve. Je ne sais pas si vous me suivez, mais j'aimerais me reveiller et savoir à quoi j'ai rêvé ou au moins m'en souvenir, mais plus on y pense, moins on s'en souvient. Ça arrive assez souvent le fait que je me reveille et que je pense que je vais pouvoir arriver à comprendre ce à quoi je rêvais mais je n'y arrive pas. J'essaye de remettre toutes les pièces du puzzle mais je n'y arrive pas. Je me souviens juste de quelques images mais mes rêves sont toujours très intenses. Il y a toujours de l'action dedans. Votre objet préféré ? Surement mes guitares. Votre melleure invention ? Ma meilleure invention ? J'ai plein d'inventions (rires). Si je ne faisais pas du skateboard j'aurais bien aimé être ingénieur. Mais si je vous dis mes idées, je vous donnerai surement une mine d'or et je ne veux pas faire ça (rires). Mais je vais vous en donner une, car je sais qu'elle est déjà sortie mais moi et mon pote on y avait pensé. C'est une boisson dans laquelle les vitamines se libereraient quand on l'ouvrirait. Nous sommes allé voir une firme de design mais ils venaient juste d'avoir la même proposition. Mais voila c'est comme ça que je fonctionne, je pense toujours à des choses dans ce genre là. Faire les choses d'une façon differente. Le skateboard en est un exemple. Decrivez-moi le "mega compound" ? Une propriété située à Kauai (Hawaii) qui a spécialement été achetée pour y construire une mega rampe. Je voulais un endroit pour en construire une où l'on pourrait rester au lieu de ces endroits temporaires où on gaspille de l'argent. Nous avons donc voulu un morceau de terre où on pouvait expérimenter ces choses. Au moins je sais ce que je construis et je sais que ce sera permanent. Donc voilà où j'en suis, j'essaye de construire ça petit à petit. C'est une sorte d'utopie du skateboard. Le tout sera expérimental. La plus grosse rampe que vous ayez construite ? Hawaii est la plus grosse et en Chine, on a construit la plus grosse rampe horizontale. Êtes-vous satisfait de votre film "waiting for lightning" ? J'en suis très satisfait. Mes amis ont fait du très bon boulot. J'ai grandis avec le gars qui a produit ce film. J'ai fais ce film avec Jacob Rosenberg. Il a aussi eu le même mentor que moi. Le gars dont je vous ai parlé qui avait sa société de skate quand j'étais petit. Mike a apris à Jacob comment filmer. Jake n'était pas le meilleur skater mais il avait cette passion pour le skateboard. C'était un grand enfant et quelqu'un de très serviable. Mike lui a appris le procédé des films et Jake est allé dans une école de cinéma à Hollywood où il a appris à produire et à filmer. Puis Jake a créé sa propre société de production et a ainsi bouclé la boucle. Il a voulu faire ce film et quand vous le regardez vous pouvez voir à quel point il a été influencé par Mike. C'est plus qu'un simple film qu'on a produit. J'ai vraiment un profond attachement pour ce film du fait de comment c'est arrivé, pourquoi et comment on a fait ce film. Deux skaters que vous admirez? Un de mes préférés est Christian Hosoi. C'est vraiment une belle personne. Il y en a beaucoup d'autres sur le plan personnel… Colin Mckay, qui est aussi le partenaire en business du fondateur de DC. Je le connais depuis qu'on est petit et il a fait evoluer ce sport. Il y a aussi ce groupe de gars qui skatent pour "Plan B" avec lesquels je me suis impliqué. Et je me suis impliqué parce que j'admire ces gars comme Ryan Sheckler, Torey Pudwill, tous ces mecs. À ce moment de ma vie c'est incroyable d'avoir un team aussi talentueux, qui est dédié à la marque et qui fait progresser le skateboard. Le meilleur endroit pour faire du skate? Mon endroit préféré pour faire du skate, je dirais certains jours Hawaii… Je skate la méga rampe depuis des années et elle est vraiment interessante par rapport aux différents niveaux et puis je vais dans l'eau pour m'inspirer et avoir de nouvelles idées. Votre boisson préférée? Monster. Buvez-vous de l'alcool? Non, je ne bois pas. Comment avez-vous su que Rochelle était la bonne? Comment elle est? Elle a vraiment une énergie incroyable et c'est ce qui m'a marqué quand je l'ai recontrée. Elle a une aura qui la rend très attirante et je me sens en paix quand je suis avec elle et c'est un sentiment que je ne ressens avec personne d'autre. Elle me calme. Comment la paternité vous a t-elle changé ? La paternité m'a fait grandir et m'a forcé à être un homme. C'est une sacré responsabilité et c'est arrivé au bon moment. C'était un bon challenge mais ça a été assez difficile avec ma carrière de skateboarder et mon emploi du temps. Avec la responsabilité de ce que je fais, c'est dur de donner une structure et d'avoir une famille, surtout avec les voyages. Mais pour moi, ça m'a permis d'avoir une vie que je n'avais pas connue. Une fois que vous y avez goûté, vous appréciez tout ce que ça comporte. Et c'est ça qui est important. Vos enfants sont la réflexion de qui vous êtes. Vous devez leur apprendre les bonnes choses. Toutes ces choses vous font grandir et je suis content de pouvoir vivre ça. Est ce que vous pensez à votre famille quand vous prenez des risques ? Oui j'y pense. On en revient à ce que je disais juste avant à propos de prendre soin de tout le monde et de moi même, mais au final c'est ce que je fais. Je fais ça depuis longtemps, donc ils ont l'habitude. J'ai l'impression que les enfants n'y pensent pas. Mais si je ne peux plus être là pour eux ils ça va forcément les toucher, mais bon encore une fois c'est toute ma vie. Qui est votre meilleur(e) ami(e)? Ma copine. Votre ami le plus fou ? Pat Maus Le meilleur conseil que vous ayez reçu ? Passer autant de temps que vous pouvez avec votre famille et vos enfants parce que vous ne savez pas quand cela s'arrêtera. Quelle est votre mission avec la fondation The Danny Way ? La principale raison pour laquelle on a commencé la fondation a été de construire le skatepark à Kauai. Ce projet est fini mais ça a permis d'avoir d'autres opportunités pour des projets caritatifs. Je suis reconnaissant pour la vie que j'ai et que j'ai vécue. Elle a été généreuse et bien remplie. Et avec cette position, on est capable d'obtenir pas mal de choses. J'ai bossé avec mes amis du groupe "Slightly stoopid" et on va organiser une visite de ce skatepark en combinant nos forces. Quel est le statut de ce skatepark aujourd'hui ? On continue de rassembler de l'argent. La ville nous a donné la propriété et nous avons de l'argent. Nous avons un plan et un budget. Maintenant c'est juste une question d'argent. Une fois qu'on aura l'argent, ce sera construit. Quel est le budget pour ce skate park ? 500,000 dollars. L'objectif est d'avoir un toit en cas de pluie et de fort soleil. Au moins ca justifit l'investissement. C'est l'objectif de mon premier skate park. J'ai entendu dire que vous aviez fait une collecte de fond à Austin pour les enfants défavorisés. On a créer l'évènement. J'étais moi-même un enfant défavorisé et c'était vraiment important de rencontrer un skater connu ou d'aller au skate park et de recevoir un sticker d'un skater pro. Donc je sais ce que ça fait et la joie que ça procure. Pour moi, certaines de ces rencontres m'on permis de rester fort et je sais à quel point c'est important pour eux. L'idée est de ramener le plus d'enfants possible. On a travaillé avec la fondation "Big brother/big sister" afin de ramener le plus d'enfants possible et de leur aprendre comment assembler un skateboard avec différents pro. À Austin, on avait David Gonzales et le skater pro Jake Brown. Le principe était de montrer aux enfants comment construire un skateboard et ensuite de le garder en souvenir. C'est une experience vraiment géniale. Certains de ces enfants n'ont jamais eu l'attention de quelqu'un ou n'ont jamais eu de cadeaux comme celui ci. Donc voir ce que ça leur procure et voir dans leur yeux à quel point ils sont contents, c'est quelque chose qui inspire beaucoup, c'est très emotionnel. On a fait un évènement ici la semaine dernière où j'ai invité tous les enfants de l'organisation "big brother/big sister" de la communauté locale (Hawaii) et on a fait un barbecue sur le site de la méga rampe. On a laissé tous les enfants venir et skater sur la rampe. On est resté avec eux toute la journée. Mais ces choses finissent trop vite. En plus c'est pas comme si c'était quelque chose de difficile à organiser. Nous avons la rampe et la propriété…tout ce que vous avez à faire c'est de ramener le barbecue, d'acheter de la nourriture pour la faire grillér et de ramener du monde pour passer un bon moment et avoir plein de bons souvenirs. Moi même j'en ai plein. Je me souviens encore de ces rencontres comme si c'était hier. Je me souviens de chaque petit detail, ce sera toujours là. C'est étrange à quel point on se rattache à des souvenirs comme ceux là, mais se sont les meilleurs si vous n'avez rien d'autre à quoi vous rattacher. C'est vraiment génial d'avoir atteint ce statut, mais vous continuez à vous rappeler de votre enfance et vous essayez juste de combler ce vide pour ces enfants. C'est vraiment cool quand vous rencontrez ces gosses et que vous vous voyez en eux. Vous pouvez relativiser et vous dire que pour eux aussi il y a de la lumière au fond du tunnel. Les choses vont changer et être meilleures pour ces enfants, mais il leur faut cette lumière et cette lueur d'espoir qui va les inspirer et les motiver pour rester dans le droit chemin et faire quelque chose de positif dans leur vie. Cuisinez-vous ? Je cuisine, mais je suis pas super en cuisine. Je suis plus le mec qui s'occupe des barbecues et je suis vraiment doué pour ça. Je maitrise le grill et je suis aussi assez bon pour les petits dej. Je sais pas si c'est une réponse typiquement masculine mais en tout cas c'est dans ça que je suis bon. Je suis d'ailleurs aussi très bon pour les smoothies. J'ai quelques recettes personnelles. Une sorte de jamba juice. Je crois que j'ai une recette que personne d'autre ne fait. Votre meilleure aventure ? J'ai vécu pas mal d'aventures dans ma vie. Je ne sais même pas par quoi commencer. C'est dur à dire. Je dirais que ce que je fais à Hawaii est une grande aventure. C'est une aventure excitante et je n'ai pas encore fini ce que je voulais faire. C'est encore en cours, donc pas encore écrit. Et puis mes enfants sont impliqués. Ils sont ici et on s'amuse vraiment beaucoup donc c'est toujours une aventure. Comment voulez-vous qu'on se souvienne de vous ? C'est une bonne question. Je n'y pense pas trop, mais si on devait se souvenir de moi, si il y a une chose dont j'aimerais qu'on se souvienne c'est que je suis quelqu'un qui est guidé par son coeur et qui aime la vie. J'espère que les gens ne se souviendrons pas que de ce que j'ai fait en skateboard parce que c'est juste une partie de qui je suis. Mais s'ils ne se souviennent que de ça alors j'espère qu'ils se souviendront des bons aspects. Et puis aussi de ma determination. J'espère qu'ils se souviendront que je suis quelqu'un de déterminé. La dernière fois que vous avez pleuré ? Wow. C'était il y a moins de 24 heures. J'ai eu les larmes aux yeux en parlant à mes enfants hier parcequ'ils sont partis pendant un mois. Vous considerez-vous comme quelqu'un de sensible ? Oui je le suis. Je pense que les gens ne me voit pas comme je suis réellement. Mais bon c'est difficile de contrôler ce que les gens pensent de vous avec les médias et tout le marketing qu'il y a autour. La plupart des gens pensent que je suis ce mec qui écoute du métal et qui mange des noix et céréales pour le petit dej. Ce n'est pas le cas tout le temps. J'apprécie le heavy metal un petit peu, à petite dose et puis je ne mange pas de noix ou autre. Je bois des smoothies, je fais des étirements et je mange bio. Je suis comme un hippie dans ma vie privée. Mais la plupart des gens pensent que je suis un dur parce qu'ils se basent sur ce qu'ils voient quand je suis dans l'enceinte d'un skate park. Je ne suis pas le même quand je skate, mais quand j'arrête je suis un autre gars durant le reste de la journée. Quand vous allez au boulot, vous vous mettez en condition jusqu'à ce que ça soit fini. Je me considère comme un mec qui fait du combat. Je pense qu'aucun autre mec ne peux me battre, mais quand je me retrouve à terre, ça me donne de la force. C'est comme se crasher en voiture, il faut y être préparé. Vous devez être bien dans votre tête pour ça. Vous ne pouvez pas y entrer et prendre ça à la légère. Vous devez réaliser ça et être prêt. Merci beaucoup Danny! Vous êtes une légende! Interview par Jennifer Schmeer Traduction par Morgane Vasseur Photos : Courtesy of Citizens of Humanity /photographed by Sefan Kocev.