The Rider Post | 11 juillet 2014 ZOOM SUR LE ROLLER DERBY ROLLER Urban Le Roller Derby a vu le jour a Chicago en 1925. En pleine période de la Grande Dépression, les américains cherchent à gagner de l’argent comme ils le peuvent. Ils sont donc friands de concours d’endurances réconpensés par de gros prix. Et c’est Léo Seltzer qui va flairer le concept suite à la lecture d’un article dans lequel il était mentionné que 93% des Américains étaient déjà montés sur des patins. Il eu alors l’idée un peu folle d’organiser des courses d’endurance en patin, bien vite surnommées des « roller derby » par la presse. Tout le monde pouvait y participer mais les femmes se sont vite démarquées. Elles étaient tellement motivées qu’elles n’hésitaient pas à en venir au main afin de se départager. L’organisateur a bien vite compris que les spectateurs étaient très demandeurs de ces bagarres féminines ! C’est dans les années 40 que les courses se transforment progressivement en sorte de démonstrations de catch. Jusque dans les années 80, le roller derby connaît un succès fulgurant dans tous les Etats Unis. De nombreux clubs voient le jour et la pratique rentre véritablement dans leur culture. Mais le côté trop violent et trop chorégraphié commence à lasser. Le sport est progressivement délaissé et oublié. C’est dans la ville d’Austin au Texas au début des années 2000 qu’il renait de ses cendres. Un homme nommé Daniel Policarpo recrute des femmes pour leur faire exécuter des chorégraphies en roller. Ces dernières finissent par se réunir quand Daniel s’exile sans laisser de traces. Elles créent alors les premiers clubs de roller derby modernes. Le roller derby a connu un rayonnement mondial grâce au film Bliss sorti en 2009. Ce film retrace l’histoire d’une jeune fille qui s’échappe de son quotidien en s’enfuyant à Austin. Là, elle rencontre l’équipe de roller derby qui vont lui permettre d’évoluer et de briser ses chaines. Il a d’ailleurs commencé à arriver en Europe dans les mois qui ont suivi sa sortie en salle. Pour comprendre les règles de ce sport extraordinaire, il faut un peu s’accrocher même si le concept est très simple. Les matchs: Les matchs se déroulent sur une piste ovale de 30m sur 16. Ils sont découpés en deux parties de 30 minutes chacunes, elles mêmes composées de Jam de deux minutes au maximum. Les équipes : Deux équipes de 5 filles s’affrontent. Elles sont composées d’une jameuse et de quatre bloqueuses . Elles sont équipées de « quad », des patins à quatre roues. Les règles : Les équipes restent groupées en packs et roulent autour de la piste à allure modérée. Le rôle de la jameuse est d’effectuer des tours de pistes et de réussir à dépasser le pack adverse. Chaque dépassement rapporte un point à son équipe, sauf en cas de faute ! Sauf qu’un pack ne se laisse pas dépasser comme ça ! Les quatre bloqueuses doivent donner tout ce qu’elles ont pour empêcher l’équipe adverse de marquer, mais aussi pour permettre à leur propre jameuse de traverser le pack d’en face plus rapidement. Même si ce sport paraît violent, tous les coups ne sont pas pour autant autorisés ! Il est uniquement possible d’attaquer son adversaire entre les mi-cuisses et le haut du dos, à l’exception des bras. Le style est un élément très important de la culture de cette discipline ! Les participantes arborent toutes des tenues fantaisies, colorées, bariolées et customisées à l’extrême ! Mini shorts, collants troués, motifs de tête de mort utilisés à outrance… ce sont autant de codes que vous retrouvez à chaque match ! Chaque joueuse choisi également un « nom de scène » qui fait étonnement penser à ceux que l’on peut retrouver sur un ring de catch. C’est dernières années les clubs de roller derby ont fleuri aux quatre coins de la France. Paris, Toulouse, Avignon… presque toutes les villes de grande ou moyenne importance possèdent désormais leur club ! Il y a une quarantaines de ligues dans l’hexagone et plus d’une centaine de joueuses. Hélas, ce sport n’est toujours pas reconnu comme tel et aucun championnat officiel n’existe… Mais cela n’empêche pas les meilleures équipes de se déplacer par leurs propres moyens afin d’affronter d’autres équipes ! Cela a notamment été le cas en 2011 lors de la première Coupe du monde de roller derby à Toronto, où la France avait terminée à la 7e place. À ce jour une seule ligue française a rejoint la Women’s Flat Track Derby Association (organisation qui favorise et encourage le roller derby sur piste plate en facilitant le développement des capacités athlétiques, l'esprit sportif, et la bonne volonté entre les ligues membres) : les Paris Rollergirls Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Roller Derby Made in France. AS.