Salt and Speed : Nouvelle tentative de record du monde de vitesse en kitesurf



Qui arrivera à battre le record du monde de vitesse en Kitesurf cette année ?

Sacré champion du monde de Kitespeed pour la quatrième fois l’été dernier, à Oman, Alex Caizergues relance cette année le Salt and Speed, avec les objectifs de battre le record du monde de vitesse en Kitesurf qu’il a lui-même établi le 11 novembre 2013 (56,62 nœuds soit 104,8 km/h) et se rapprocher du record de vitesse absolu à la voile détenu depuis l’automne 2012 par le multicoque Vestas Sailrocket 2 (65,45 nœuds). Ainsi, à partir de ce mois de novembre, sur le site de Salin-de-Giraud (Bouches du Rhône), le rider provençal va rester à l’affût de la bonne fenêtre météo qui pourrait lui permettre de réaliser son pari, tout comme l’Américain Rob Douglas, l’un des hommes les plus rapide de la planète sur la distance, et la Française Charlotte Consorti, détentrice, depuis 2010, du record féminin avec une vitesse moyenne de 50,43 nœuds.

Après deux années d’absence, pour des raisons météo et de calendrier, le Salt and Speed fait son retour à Salin-de-Giraud, le fameux spot où, lors de la 3e édition de l’évènement, Alex Caizergues avait établi le record du monde de vitesse en Kitesurf sur 500 mètres, avec la moyenne hallucinante de 56,62 nœuds. A partir de ce mois de novembre, le français, mais aussi Rob Douglas (l’Américain dont il avait amélioré le record, il y a trois ans, de 0,97 nœud) et la Montpelliéraine Charlotte Consorti, vont en effet rester en stand-by, à l’affût d’un bon créneau météo, en l’occurrence un fort coup de Mistral. « Ce vent de couloir, de secteur nord à nord-ouest, est l’un des plus consistant au monde. L’atout principal de l’arène de Salin-de-Giraud (dont les berges ont été remodelées en 2012, au moment de la création du Salt and Speed), est justement son exposition par rapport à ce flux, en particulier lorsqu’il est très fort et plein nord. Aujourd’hui, nous avons un canal de vitesse qui mesure huit mètres de large pour 800 mètres de long (en plus des 500 mètres destinés au record s’ajoutent une zone d’élan et une zone d’arrêt de 150 mètres chacune), parfaitement adapté à nos besoins en kitesurf puisqu’il est idéalement préservé du clapot, même par 100km/h de vent », indique Alex Caizergues qui espère donc faire mieux que 56,62 nœuds cette année, mais aussi se rapprocher autant que possible des 65,45 nœuds réalisés par l’Australien Paul Larsen et Vestas Sailrocket 2 le 24 novembre 2012, en Namibie (record de vitesse absolu à la voile).

Target : la barre des 58 nœuds

« Clairement, il est quasiment impossible d’aller chercher ce record car nous ne luttons pas avec les mêmes armes, mais réussir à réduire l’écart reste important. Je n’oublie pas que lorsque je suis devenu le premier homme à franchir la barre des 100 km/ propulsé par le vent, j’ai amélioré le record de trois nœuds d’un coup et que, de ce fait, rien n’est infaisable. Malgré tout, ce serait très présomptueux d’annoncer vouloir le battre. Raisonnablement, je pense que l’on peut imaginer atteindre 58 nœuds, avec une pointe de vitesse à plus de 60 nœuds, ce qui serait déjà extraordinaire », indique le rider dont le matériel a largement évolué ces dernières années. « Celui dont je dispose aujourd’hui n’a rien à voir avec celui que j’avais en 2013. Les techniques de construction des planches ont changé. De ce fait, nous avons gagné en nervosité et en répondant, tout en gardant un vrai confort dans les conditions extrêmes. Pour ce qui concerne les ailes, là aussi, nous avons gagné en performance et en efficacité », annonce Alex qui a, en collaboration avec son partenaire kite F ONE installé à Montpellier, spécifiquement travaillé sur du matériel en vue d’un nouveau record.

Une foule de paramètres à prendre en compte

« Ce n’était pas le cas il y a quatre ans. A présent, nous avons des profils plus rapides sur des ailes un peu plus grandes, mais qui conservent un comportement très sain. C’est quelque chose d’important car sur type de record, ce que l’on peut craindre, c’est justement d’avoir des mouvement parasites dans nos voiles qui vont, soit nous ralentir, soit nous foutre la trouille », ajoute le recordman qui, pour mémoire, avait établi la moyenne de 56,62 nœuds avec une aile de 6 m². « Cette année, tout dépendra évidemment de la force du vent mais mon choix se fera entre 6.4 m² et 8 m². Je suis prêt. Rob et Charlotte aussi. Maintenant, il faut que tous les paramètres soient réunis pour nous permettre de nous lancer », avance Alex Caizergues qui surveille une fenêtre météo intéressante qui se profile pour le lundi 13 novembre prochain. « C’est encore un peu loin. On sait par expérience que c’est généralement à trois jours que l’on sait si ça peut vraiment jouer ou non. On croise les doigts », termine le kitesurfeur qui ne serait évidemment pas contre le fait de battre son propre record pratiquement jour pour jour, quatre ans après.