DRAME : la Grande Barrière de Corail vit ses derniers instants.

Tous ceux qui ont déjà visité l'Australie connaissent le Queensland, Surfer Paradize et la Great Barrier Reef ! C'est bien là que Némo à vu le jour, dans une anémone rose poudrée, au coeur d'un récif coloré et grouillant de vie.

Mais la réalité Disney est tout autre que ce qui se passe à quelques mètres sous les eaux bleues turquoises du Sud Est Australien.

« La majorité des coraux de la Grande Barrière pourrait avoir disparu quand un enfant né aujourd’hui fêtera ses 18 ans. »

Le joyau du patrimoine australien ne se porte pas très bien, et c'est peu dire, car les chiffres sont alarmants : en effet, 93% des récifs étudiés présentent des signes de blanchiment, 55% d'entre eux vont mourir, indubitablement. La cause de ce désastre n'est autre que le réchauffement climatique. Dans cette zone, la température de l'eau a augmenté de 1 à 2,7 degrés par rapport à la normale. Cette température n'est pas favorable au développement d'une petite algue (appelée zooxanthelle) qui nourrit et colore les coraux.

« Les températures extrêmes à l’origine de l’actuel blanchissement pourraient devenir la norme d’ici à vingt ans, si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. » précise un chercheur du ARCCSS (Centre pour la Science du Système Climatique). C'est un diagnostic noir pour le plus grand ensemble corallien du monde… Aussi étendue que l'Italie, la Grande Barrière s'étend sur 2 300 km de long et habite pas moins de 400 espèces de coraux et 1 500 spécimens. La barrière ne souffre pas seulement du blanchiment, puisque la moitié des spécimens coralliens ont déjà disparu en seulement 30 ans.

L'Australie étant un des pays les plus pollueurs (par habitant), la qualité de l'eau s'en trouve fortement réduite, due notamment à l'écoulement d'engrais dans la mer et à la surconsommation de charbon. Le gouvernement s'est engagé à réduire de 25% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, un pourcentage trop faible pour les scientifiques : « Nous faisons clairement face au plus grave épisode de blanchissement des coraux » précise le chercheur Terry Hughes. « Les coraux servent d'habitat pour quantité de créatures. Donc s’ils meurent, tout l’écosystème est affecté ».

Face à cette crise environnementale majeure, le gouvernement tente d'apaiser les esprits en annonçant des mesures destinées à améliorer la qualité des eaux. Néanmoins, la ville de Canberra a établi un contrat avec l'exploitant Adani (Inde) pour exploiter une gigantesque mine de charbon… pendant 60 ans.

« Nous avons plombé les chances de survie de l’une des plus grandes merveilles naturelles au monde. » intime Andrew King.

The Rider Post est très investi dans la défense de l'environnement, la protection des espèces et des milieux naturels. Nous relayons avec beaucoup d'intérêt, de gravité et de désolation ce genre de nouvelle, et nous espérons que les messages que nous tentons de faire passer puissent sensibiliser nos lecteurs. Partager ce type d'information est essentiel, c'est déjà faire un pas vers un changement de mentalité… On vous laisse sur de manifiques images des parcelles de la barrière en pleine santé !