Construire son propre drift trike en bois ? Marc l’a fait et vous dit tout !



Marc Chaumont habite en Vendée et ce n'est pas un drifteur du dimanche. Non. Les challenges, il aime ça. Alors il s'est lancé le pari fou de construire son propre drift trike… en bois ! Des heures de boulot acharnées dans son garage, un amour du bois assumé, Marc est avant tout un passionné, et le premier français à avoir confectionné un trike en bois entièrement à la main. Rencontre : 

JUDE : Salut Marc

MARC : Salut !

JUDE : Alors comment t'es venue cette idée de construire ton propre drift trike

MARC : Je voulais m'acheter un trike sur le bon coin en occaz', avant de remarquer que 90% des mecs fabriquaient les leurs. Y'a même des gamins qui en font, alors je me suis dit que ça devait pas être si difficile que ça. Il suffit d'augmenter les proportions, et puis avec un père ébéniste, je pensais pouvoir m'en sortir. J'en ai parlé à la Team MALOSS, et je suis plutôt grande gueule alors, une fois engagé, je me devais de tenir parole. 

JUDE : Question de fierté, je comprends. Par quoi as tu commencé?

MARC : J'ai passé des nuits blanches à lire des rapports, des trucs d'ingénieurs, sur la flexibilité du bois par exemple. Mais j'étais une burne en menuiserie, et je comprenais rien à ce que je lisais. Et petit à petit, en s'accrochant, on commence à comprendre, les contraintes de l'engin, celles du bois, des fibres, des veinures, etc. Je me suis jamais vu comme un bricoleur, je ne savais pas dans quoi je m'engageais… Je me suis arraché les cheveux !

Trike drift bois

JUDE : Un gros travail de documentation en amont donc. Et le tout premier trike, qu'est ce que ça a donné? 

MARC : Le premier trike est vraiment massif, il a un gros gabarit parce que je le voulais solide. C'est une version test. Il pèse bien 50 kg donc pour l'inertie c'est cool, car plus il y a de poids plus le drift est important, mais ça reste quand même assez exotique de rider la dessus. Concernant le second trike, j'ai gagné 12 kg sur le poids du cadre, qui est moins renforcé que le premier où j'y suis allé franco. D'ailleurs je me suis bien fait chambrer par la team avec ce premier drift tike (rires) !

JUDE : Pas facile… Mais tu t'es bien rattrapé avec le second non ? Plus léger, et toujours en bois?

MARC : Oui, même si un engin complètement bois est difficile à réaliser. Le deuxième est fait uniquement en bois de récup', des chutes que j'ai glané chez les potes ou bien que j'avais chez moi. Et puis surtout, je voulais du bambou. Donc le cadre est fait de matériaux naturels : bambou bien sûr mais aussi orme, chêne, acajou, teck, hêtre.. Je veux vraiment rester dans cet esprit, en trouvant des procédés bios et naturels pour encoller les pièces. Pour le prochain, j'aimerais vraiment en faire un en recyclant des planche de palettes. Mais je crois qu'avec ce projet, je me ferais des cheveux blanc (rires) !

trike drift bois

JUDE : Tu as d'autres projets alors, en alliant toujours la récup' et le bois? 

MARC : Oui, je me suis vraiment découvert une passion pour le bois. C'est un matériaux vivant, noble et beau. C'est surement mon père qui m'a transmit cet amour du bois. Et oui bien sûr que j'ai d'autres projets, comme une trottinette thermique en bambou, un bodyboard en bois de palette, et le drift trike en palettes recyclées dont je t'ai parlé. Le but étant de créer un drift aussi performant que ceux qui sortent des usines, mais fait main et en bois. Si j'y arrive, je plaque tout et je sors ma marque (rires) ! Une chose est sûre, je ne veux plus rouler sur un trike en acier !

JUDE : Un dernier mot pour la fin Marc

MARC : Ouais, je voudrais remercier la Team MALOSS, car sans eux je n'y serais jamais arrivé. Ils m'ont beaucoup poussé, renseigné et épaulé. Niko qui touche un peu à tout m'a beaucoup aidé pour les parties techniques, ainsi que mon frère, qui bosse dans l'ossature bois. Et un grand merci à The Rider Post, de s'intéresser à mon travail !

JUDE : Merci à toi !

Pour en savoir plus, rendez-vous la page facebook Trike Bucheron