Première mondiale : ces kitesurfeurs rident le désert de sel en Bolivie !



Wayra est le projet fou de traverser pour la 1ère fois le Salar d’Uyuni en kitesurf à 3 658m d’altitude et par 5 cm d’eau !

Le projet Wayra nait lors d’une soirée alors que 3 amis, fans de kite, de voyage et d’aventures, échangent sur leurs trips en Amérique du Sud et leur passion du kite. Puis une idée folle germe dans leurs esprits : Traverser le Salar d’Uyuni en kitesurf lorsque, lors d’un phénomène météo éphémère, il se couvre d’une fine couche d’eau et également sensibiliser aux enjeux environnementaux du Salar d’Uyuni à travers l’exploit sportif et la beauté des images.
Nous avons posé quelques questions à Paul-Henri Chopin et Stanislas de Dinechin pour en savoir un peu plus sur cette fantastique aventure :

Comment vous est venue l’idée de cette aventure ? Racontez-nous l’objectif de votre expédition ?
A la recherche d’une aventure jamais réalisée, l’idée de l’expédition Wayra est née d’une envie de dépassement de soi et de sortir des sentiers battus, en se confrontant à une nature sauvage. L’objectif de l’expédition est de traverser le Salar d’Uyuni, vaste désert de sel de l’altiplano bolivien, pour la première fois en kitesurf.

Ce désert est très particulier quels en sont les caractéristiques?
Situé à 3700m d’altitude, le Salar d’Uyuni est le plus vaste désert de sel au monde, 12,000m2 soit 1.2 fois la taille de la Corse. C’est un milieu hostile dont les températures peuvent osciller de 50 degrés celsius entre le jour et le nuit. Ce désert aride présente la particularité de se remplir éphémèrement d’une fine pellicule d’eau durant la saison des pluies de janvier à mars. Selon des estimations, il concentrerait de 40 à 60% des réserves mondiales de lithium, soit un pactole estimé à 550 milliards de dollars, une véritable manne pour la Bolivie dont 50% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Mais son exploitation pourrait menacer à terme cet environnement unique.

Quelles sont les difficultés que vous allez rencontrer ? La salinité du site est elle dangereuse pour le corps ?
Les principales difficultés sont l’altitude (3658m), et donc la faible portance de l’air, les vents violents jusqu’à 50 noeuds, l’eau très peu profonde (5 à 30cm), la corrosivité de l’eau en raison de la forte teneur en sel (10 fois la salinité de la mer), les températures extrêmes de -10° à +30° en cette saison et l’isolement. Aucune population ne vit sur le Salar dont les conditions sont trop extrêmes.

En combien de temps comptez-vous le traverser ?
L’objectif est de réussir la traversée en 10 jours.

 

Expedition Wayra

 

Y a-t-il déjà eu des tentatives par d’autres ?
Pas que nous sachions.

Combien de temps vous a pris la préparation de cette aventure?
Environ 3 ans.

Quelle équipe et quelle logistique pour les 3 semaines ?
L’équipe est constituée de deux kiters, Stan et Paulo, de Ben, notre capitaine (responsable de la logistique), et de Julien, le réalisateur de notre documentaire.

Pour le Kite, quelles conditions météo attendez-vous là-bas ?
Très variables! Nous partons avec un large quiver d’ailes, de 6m2 à 18m2, prêtées par nos sponsors. La profondeur d’eau étant très faible, on part avec des boards « portes », de 153x47cm en carbone équipées d’ailerons de 2cm.

 

Expedition Wayra

 

Aurez vous besoin de l’aide des locaux ?
Oui, on compte sur la connaissance des locaux pour nous guider dans cet environnement dangereux et nous partager leur culture.

Les partenaires qui vous accompagnent ?
Côté équipement, on est accompagnés par North Kiteboarding, Ion, et Flysurfer pour le kitesurf, et de Decathlon et Patagonia pour le matériel de montagne. Terra Andina nous accompagne sur le terrain en fournissant guide, 4×4 et matériel de bivouac. Nous avons également des partenaires financiers, la Guilde du Raid (l’expédition est lauréat des bourses de l’aventure Labalette!), Kite&Connect et FHM solutions.

Puzzle Media, Riding Zone et The Rider Post sont aussi partenaires de cette expédition que nous vous invitons à suivre sur www.kitesurfinguyuni.com

 

Questions : Jonathan Politur