Vincent Girard | 24 novembre 2020 Des microplastiques retrouvés près du sommet de l’Everest Environnement Des traces de microplastiques ont été retrouvées à quelques mètres du sommet de l’Everest d’après une première étude sur le sujet menée à ces très hautes altitudes. On le sait, les microplastiques ont déjà envahi les terres et les océans du globe. Mais leur présence sur les plus hauts sommets de la planète n’avait jamais été confirmée jusque-là. Menée en 2019 par des scientifiques dans le cadre d’une expédition de la campagne Perpetual Planet de National Geographic et Rolex, une étude à prouvé la présence de microplastiques jusqu’à 8 840 m d’altitude, même si les concentrations sont moindres qu’au camp de base situé à 5364 m d’altitude. #Microplastics found at the roof of the world. Read about the discovery of microplastics near the summit of Mt. Everest in this original research article from @Imogennapper et al https://t.co/eSwEj8KS3Y #openaccess pic.twitter.com/oHYX7ro8bk— One Earth (@OneEarth_CP) November 21, 2020 Publiés dans la revue One Earth, les résultats de cette étude confirme « les quantités significatives de fibres de polyester, d’acrylique, de nylon et de polypropylène » comme l’explique Imogen Napper, chercheuse à l’université britannique de Plymouth. « J’ai vraiment été étonnée de trouver des microplastiques dans chacun des prélèvements de neige que j’ai analysés. Le mont Everest est un lieu que j’avais toujours considéré comme reculé et intact. Savoir que nous polluons près du sommet de la plus haute montagne, c’est vraiment révélateur.« Our new paper has identified the highest recorded microplastics ever found on Earth, near the top of Mt. Everest! 🏔⬆️ Microplastics were identified in every snow sample, with up to 70 microplastic pieces per litre ❄️ Find out more 📎: https://t.co/77OlebAc65 pic.twitter.com/hPDhRVkMql— Dr Imogen Napper (@Imogennapper) November 20, 2020 La cause principale de cette pollution viendrait des vêtements utilisés par les alpinistes, dont la majorité sont fabriqués en tissu synthétique, de même que les tentes ou les cordes. Les forts vents à ces altitudes pourraient aussi expliquer la présence de microplastiques, ramenés depuis les vallées jusqu’au sommet des montagnes. Si les dangers des microplastiques pour les êtres vivants sont encore mal connus, un rapport commandé par le WWF à l’Université de Newcastle estime qu’un individu moyen pourrait ingérer jusqu’à 5 grammes de plastique par semaine, soit le poids d’une carte de crédit.