The Rider Post | 23 mai 2014 LES GANGSTERS DU RIDE culture Lifestyle Avec le dernier fait divers en date de la surfeuse tueuse, la rédac s’est penchée sur tous les riders qui ont eu "un problème avec la justice". Traffic de drogue, meurtre ou encore viol, autant de joyeusetés au programme ! Mark « Gator » Rogowski Probablement le criminel le plus connu du milieu, Mark a été l’un des pionniers de la génération de skaters des 80s. Véritable idole à la sauce MTV, il tombe dans l’oubli lors du virage de la discipline vers le street, n’arrivant pas comme son collègue Tony Hawk à passer de la rampe à la rue. C’est à cette époque qu’il commence à véritablement péter les plombs. Désormais chrétien intégriste, il impose à sa petite amie de l’époque Brandi Mc Lain, qui l’avait soutenu depuis le début, de se marier. Celle-ci fini par le quitter. Furieux, il la harcèle nuit et jour. Brandi lui accorde un dernier diner, au cours duquel il la menace de l’emmener au fond du désert pour la tuer. Cette dernière s’en sort et part pour New York sans raconter l’incident à personne. L’histoire aurait pu s’arrêter là sauf que Jessica Bergsten la meilleure amie de Brandi, emménage dans les environs. Elle demande à Mark de lui faire découvrir les environs. Et la suite est pour le moins glauque… il la ligote, la frappe, la viole, pour finalement l’étrangler et cacher son corps dans un sac de surf, qu’il abandonne dans le désert. Il finira par aller se rendre de lui même à la police, prit de remords. Diagnostiqué bipolaire, Gator sera condamné à 31 ans de prison… Il ne pourra pas être libéré pour bonne conduite avant 2018, étant arrivé en 1992 derrière les barreaux. Cette triste histoire a donné lieu à un documentaire intitulé Stoked: The Rise and Fall of Gator (2002), dont le trailer est disponible ci-dessous. Jay Adams « Monsieur » Jay Adams a lui aussi un passé tumultueux. Membre des célèbres Z-boys avec Tony Alva et Stacy Paralta, les précurseurs du skate moderne qui ont inventé le concept de bowl en ridant dans des piscines asséchées de Los Angeles, la légende a basculé dans un quotidien à base de punk, d’alcool, de drogue et de violence. Plusieurs incarcérations pour le badboy récidiviste, dont l’une causée par la mort d’un homme gay. Après un dernier séjour en prison, Jay s’est rangé, a arrêté la drogue et s’est marié. Tourné vers Dieu, il aide désormais les jeunes en détresse, et continue le skate encore et toujours. Miki Dora Miki Dora est et restera l’un des plus grands sufeurs que le monde ait connu. Décédé en 2002 d’un cancer du pancréas, sa personnalité a toujours été un mystère, même pour ses amis les plus proches. Alain Gardinier, connaissant très bien le sportif, a conté son incroyable histoire dans un livre intitulé « Miki Dora, de Malibu à la Côte Basque ». Il a écrit à son sujet : « Un extraordinaire surfeur ? Et comment ! Un gentil gars ? Pas toujours. Un voleur, un kleptomane, un escroc ? Certainement. Un type touchant, quelque peu perdu, souvent tendre, amoureux ? Tout à fait. Un flippé notoire, persuadé que le monde n’est tenu que par des conspirateurs ? Forcément. Un solitaire ? Un épicurien ? Rien de moins. Car « Da Cat » comme il était surnommé, a flirté à plusieurs reprises avec le crime au cours de sa vie. Recherché par le FBI pour escroqueries, chèques en bois et fuites à l’étranger, il finira par passer une partie de sa vie derrière les barreaux, sans jamais être oublié. Même en phase terminale, il a continué à prendre les vagues de plus de deux mètres, ne se résignant jamais. Christian Hosoi Une autre légende du skate trouvant sa place dans cette triste liste. Il s’est fait connaître durant l’époque glorieuse du skate avec Tony Hawk, Jay Adams ou encore Stacy Peralta. L’inventeur du Christ Air n’a malheureusement pas résisté à l’arrivée de la vague new school. Délaissé, il a enchainé les mauvaises décisions avant de se faire arrêter en 2000 à l’aéroport d’Honolulu avec de la meth. Il écopera d’une peine de 5 ans de prison, au cours de laquelle il travaillera sur lui même et se tournera finalement vers Dieu. Il déclarera dans une interview donnée en 2001 : « I want to be a good example; I don't want to be just a top professional skateboarder ». Josh Swindell On ne le répètera jamais assez, il ne faut pas jouer avec l’alcool. L’ancien pro-skateur Josh Swindell l’a appris à ses dépends. Dans un bar à Azusa, près de Los Angeles, le jeune homme alors âgé de 23 ans attend un concert de rap avec un groupe d’amis, dont Danny Way fait partie. Très éméché, il n’a pas apprécié qu’un jeune homosexuel, Keith Ogden, vienne lui faire des avances. Josh et un ami à lui l’ont donc passé à tabac, avant de l’abandonner dans un buisson aux alentours. Ce dernier est décédé avant que les secours n’arrivent. Condamné à 15 ans de prison, il a finalement été libéré en 2012. Ci-dessous, une vidéo d’un contest qu’il avait disputé en 1989 à Las Vegas. Anthony Ruffo Ce surfeur de légende a vécu une descente aux enfers hélas partagée par de nombreuses personnes. Il est tombé dans l’enfer de la drogue, en devenant addict aux méthamphétamines, une drogue de synthèse très puissante provocant euphorie et sensation de bien être intense. Hélas, il ne s’est pas arrêté là. De consommateur régulier, il est devenu dealer, en fréquentant un gang très violent de Santa Cruz, les Norteños Déjà interperlé en 2005, il avait été contraint à suivre un traitement. Mais en 2010, la police l’a trouvé en possesion de stupéfiants pour une valeur de $3,000, dont il était lui même sous emprise. Il a été condamné à 2 ans de prison. Coup du sort, il avait parcouru l’année précédant son interpelation un long chemin vers la guérison. L’histoire de l’ancien surfeur pro est racontée dans un documentaire poignant intitulé « Learning to Breathe ». David "DJ" Torroni Jr Boire ou conduire, il faut choisir. Cette phrase colle particulièrement à l’histoire de David « DJ » Torroni Jr, snowboarder pro. Le 21 novembre 2012, la veille de Thanksgiving dans le Colorado, il termine une journée d’entrainement. Avant de rentrer chez lui, à 20 minutes de route uniquement, il s’octroie un moment de « détente » et consomme alcool et marijuana. Il roulait à environ 100km/h lorsqu’il a raté un virage et a heurté de plein fouet une Nissan Santra avec son pick-up. Trois personnes se trouvaient à l’intérieur. Megan Ritter et Brian Houle n’ont pas survécu, tandis que le troisième passager, Todd Craft, a été grièvement blessé. Ils se rendaient chez la mère de l’un d’eux pour fêter Thanksgiving. David Torroni a été condamné à 5 ans de prison. Els Cottlemans Continuons notre tour d’horizon des gens sains d’esprit avec l’histoire de Els Cottlemans. Cette jeune institutrice belge de 26 ans était passionnée de parachutisme et fréquentait un homme passionné par l’adultère. En effet, celui-ci fricotait fréquement avec Els Van Doren, jeune femme pratiquant elle aussi cette activité avec eux. Sauf que Els Cottlemans n’a pas trop digéré la nouvelle. Un soir de novembre 2006 alors qu’elle se trouvait avec son compagnon Marcel Somers, l’autre Els est venue faire un tour et a contraint l’accusée à dormir sur le canapé du salon. Salon dans lequel elle avait laissé son parachute… Du coup, Els Cottlemans a eu la merveilleuse idée de sectionner les courroies de ce dernier, ainsi que celles de celui de secours. Une semaine plus tard, le trio s’élance avec un quatrieme homme pour réaliser une figure dans les airs. Els Van Doren finira sa course dans un jardin d’Anvers, tuée sur le coup. Sa rivale écopera elle d’une peine de 30 ans de prison, diagnostiquée comme «psychopathe», «narcissique», «borderline» et «suicidaire» par des psychiatres. Les Bra Boys Comment réaliser un dossier sur les gansters du ride sans parler des Bra Boys ? Gang de surfeurs originaires de Marouba, à une dizaine de kilomètres de Sydney. Un spot de choix avec une vague qui envoie, mais aussi la plus grande prison du pays. Créé par trois frères, les Abberton (Sunny, Jai et Koby), le gang compte maintenant près de 200 membres. Il est aussi bien connu pour leurs niveaux hallucinants en surf que pour leurs frasques. Bagarres sanglantes, drogue, alcool et bien évidemment nombreux démélés avec les autorités et séjours en prison, leur réputation n’est plus à faire. Deux documentaires leurs sont consacrés pour en savoir plus sur leur histoire : AS.