Vincent Lartizien : de la vague à la création bio-éthique



Tout commence à Hawaii, Vincent a 18 ans et c’est un appel profond pour cette île qui le pousse à quitter son sol natif français pour s’y installer. Il y entame sa carrière pro de windsurfeur, nous sommes en 1983. A ce départ, à l’époque complètement fou, succèdera 18 années de vie au rythme des vagues hawaïennes…Premier free windsurfeur français,  après deux ans de compétitions, il restera au free windsurf suivi par de nombreux sponsors dont Rip Curl

Vincent Lartizien, bio-éthique, surfeur, C’est en 1996 & avec son ami Michel Larronde que Vincent sous l’impulsion de Laird Hamilton se met au tow-in. Le surf tracté est né à Hawaii. François Payot, directeur de chez Rip Curl, ayant senti le vent venir, accorde à Vincent l’achat d’un jet-ski sur place. Précurseur de cette pratique 10 ans avant son explosion en France, Vincent dès son retour au pays, ramène cette belle discipline en 1998 avec Thierry Donnard, réalisateur des « Nuits de la glisse ».
Il surfe en tracté sur le spot de la Nord à Hossegor avec Yan Bénétrix, Seb Saint-Jean & Michel Larronde mais à titre privé car aucune reconnaissance de ce sport n’entre en compte à cet instant. Il faudra attendre les années 2000, Vincent entend parler de Belharra et surfe avec son équipe de potes des vagues insolites. Un jour de vagues de plus de 15 mètres, la presse est là, les images font le tour de la planète, tout le monde en parle…
C’est le départ d’une carrière de pro surfeur en tracté jusqu’en 2010. Mais cette pratique, Vincent la dédie avant tout à sa relation à l’océan et comment celui-ci lui enseigne à gérer la relation avec la peur. « Ce n’est pas mental, c’est une chose plus forte qui s’exprime…La confiance avec soi-même et la confiance en l’élément est primordiale.» nous dit-il. Selon la culture hawaïenne, l’océan a un esprit et c’est la communication que nous avons avec lui et l’échange qu’il se créé qui transforme cette peur en confiance avec la vague.
Il s’agit d’un respect, d’une prise de conscience selon laquelle la nature n’est pas juste inerte. Cette peur naît du mental et c’est pour cette raison que le surf de gros a poussé Vincent à toujours agir avec le cœur. 

/uploads/media_content//1/images/3(11).jpgCette vie, centrée sur tout ce que l’océan lui a enseigné, l’a amené à créer sa propre marque de vêtements bio, en ramenant les règles de l’océan et de la nature dans l’industrie du surf, l’idée étant de faire une marque avec son cœur car pour Vincent cette connexion à la nature a été oubliée.
L’idée s’est imposée en 2010 lors d’un voyage en Inde où Nunti-Sunya est né, symbole de cette énergie: une ligne de produits bio en coton avec des fibres de tissus sans aucun produit chimique, teints par fermentation à froid, ce qui fait que la matière est plus résistante et dure plus longtemps. « La fibre est vivante, la matière a une qualité vibratoire et un rayonnement énergétique » nous dit Vincent.
Les tissus en coton bio d’Inde sont donc teints par procédés naturels et non industriels avec un marquage en broderie.
Aujourd’hui Nunti-Sunya est en pleine évolution car l’idée de Vincent est d’utiliser du chanvre pour sa future collection. Le chanvre est une matière noble et détient de très hautes qualités bénéfiques pour l’homme, thermique, antifongique & anti bactériologique: « Il s’agit d’un tissu qui fait du bien à la peau » dit-il. Mais le projet de Vincent va bien plus loin qu’une collection de tee-shirts en chanvre, il s’agit d’implanter en France à Hossegor dans les Landes une production de chanvre, une transformation de cette matière première en tissus et de fabriquer sur place les teeshirts.
La boucle est bouclée, un « made-in » France bio qu’il nous tarde de découvrir…

Lien web: www.nuntisunya.com

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