The Rider Post | 27 décembre 2016 Interview de Franky Zapata, l’inventeur du Flyboard Air Air Autres Air Franky Zapata a réalisé le rêve de l’homme : voler tel Icare, sans se brûler les ailes. Interview avec le génial inventeur ! Ancien pilote de jet-ski, deux fois champion du monde et sept fois champion d’Europe, Franky Zapata vit pour l’adrénaline et les sensations fortes. Après avoir conçu et commercialisé le Flyboard, le fondateur de Zapata Racing s’est remis au boulot, en parfait autodidacte. A la clé, un bijou technologique, le Flyboard Air. Cousin du hoverboard de « Retour vers le Futur », ce drôle et surtout impressionnant engin supporte le poids d’un homme, est capable de voler à plus de 150 km/h à une altitude max de 10 000 pieds (3 000m) et fonctionne avec 4 moteurs à turbines d’une puissance de 250 chevaux. Le 30 avril, Franky Zapata a pulvérisé le record du monde en planche volante avec son Flyboard Air, en volant 2,252 km entre Carry-le-Rouet et Sausset-les-Pins, à 60 km/h. Un vol qui provoqua un énorme buzz sur la Toile… Plus de six mois après cet évènement historique, Franky Zapata s’est confié à The Rider Post sur son Flyboard Air ! Franky, il y a sept mois tu établissais un nouveau record du monde avec le Flyboard Air. Quelles images gardes-tu en mémoire de cette sacrée performance ? Franky Zapata : Il y a eu tellement d’images ce jour là, chacune plus belle que l’autre. Si je dois en retenir une, c’est celle de l’arrivée. La joie et l’émotion sur le visage des personnes présentes pour nous soutenir. Les larmes de joie de mes proches et de mon équipe. C’était exceptionnel ! Qu’est ce qu’a changé ce record pour Zapata Racing ? Ce record intervient quelques semaines après la diffusion de notre première vidéo promotionnelle du Flyboard® Air. Les réseaux sociaux et les médias étaient en ébullition… Les détracteurs aussi, criant au « fake ». Je pense que le record du Monde a mis un terme à tous les doutes concernant la crédibilité de notre invention. Le Guinness des Records est une institution sérieuse et respectée, cela a permis au public de dissocier le faux du vrai. . Revenons à la genèse du Flyboard Air. D’où t’es venue l’idée de ce projet fou ? Flyboard® Air est l’évolution logique du Flyboard® à eau créé en 2011. Pour être honnête, dès le premier vol en Flyboard® à eau nous nous sommes posés la question de comment pouvoir retirer le tuyau pour nous affranchir de ce lien avec les VNM et ainsi voler en toute liberté… L’un des rêves éternel de l’Homme sans doute. Le Flyboard Air est un défi technologique. Qu’est ce qui a été le plus difficile dans la conception d’un tel engin ? Chaque élément qui compose la planche est un défi. Rien ne doit être laissé au hasard sous peine d’engendrer de potentiels problèmes techniques. Parmi les principales difficultés, on peut retenir l’équilibre, la stabilité sans oublier la sécurité. Les moteurs sont des réacteurs de missiles ou des drones de l’armée, c’est ça ? Comment arrives-tu à piloter ? Ni l’un, ni l’autre. Malheureusement nous ne pouvons pas communiquer sur la composition de la machine, pour des raisons de confidentialités. La machine se pilote de la main, grâce à une télécommande. . Sans nous dévoiler tous tes secrets, peux-tu nous expliquer plus en détail le fonctionnement du Flyboard Air ? C’est très compliqué de répondre à cette question, puisque tour ce qui entoure la machine relève de l’innovation. Dans les grandes lignes, ce sont des turbines au niveau de la planche, qui permettent l’élévation de celle-ci avec tout un système électronique permettant son fonctionnement dans l’ensemble. . Selon toi, il n’y a d’ailleurs que très peu de personnes au monde capables de piloter le Flyboard Air… Pas trop gênant en vue de sa commercialisation ? Toutes les plus grandes inventions ont eu leurs premiers « pilote ». De la voiture, au train, du bateau, à la fusée, que cela soit simple ou un peu plus technique, toutes les machines modernes de notre ère peuvent être domptées, du moment qu’il y a transmission de connaissances. Diriger un bateau de croisière dans un port relève d’une extrême précision et pourtant les capitaines ne manquent pas. L’homme imagine et conçoit des machines par lui, pour lui. Qu’as-tu ressenti la première fois que tu t’es élevé en l’air, lors du second test ? Chaque vol est un moment unique… Magique ! Il n’y a pas de mots… Quels sont les dispositifs de sécurité prévus ? Ce genre de dispositifs fait partie du secret qui entoure les détails de fabrication de la machine. Malheureusement je ne vais pas pouvoir vous en dire plus à ce sujet. L’engouement est fort pour le Flyboard Air, qui est déjà perçu comme le futur des sports extrêmes. Ça te met la pression ?Une pression positive que l’on peut assimiler à un challenge au quotidien ! Je pense que c’est l’esprit même du sport en général. . Poursuis-tu actuellement les tests et les prototypes ? Les tests sont quotidiens sur la machine. Comme je l’ai évoqué précédemment, rien n’est laissé au hasard et j’ai toute une équipe qui me soutient dans cette tâche. Quelle est la prochaine étape pour le Flyboard Air ? Nous avons lu que tu allais mettre en place une équipe de pilotes, pour réaliser des spectacles. Chaque jour, nous recevons par mail des demandes, plus folles les unes que les autres. Elles sont toutes étudiées en fonction de leurs faisabilités. De nombreuses pistes sont évoquées, notamment pour la partie évènementielle, mais pas que. Le but pour moi, étant de partager cette connaissance afin que d’autres puissent voler à mes côtés. Pour le moment la priorité absolue est de finaliser la machine. Ce que je peux vous dire, c’est que nous touchons au but !