Vincent Girard | 5 mai 2022 Maxime Desprey : « Continuer à remporter des titres de champion de France » Motocross Pilote motocross en championnat de France MX1, Maxime Desprey espère bien ajouter de nouvelles lignes à son palmarès, lui qui compte déjà deux sacres dans la catégorie élite. Le champion de France en titre et pilote du Team GSM Dafy Michelin Yamaha évoque également son plaisir de pouvoir profiter lors de ses déplacements et dans le paddock d’un camping-car prêté par son partenaire Sunlight. The Rider Post : Comment est apparue ta passion du motocross ? Ça vient de mon père qui en faisait pour le plaisir avec ses amis à côté de chez nous. De mon côté, j’ai rapidement mis la pression sur mes parents pour avoir une moto (rires). Dès l’âge de 6 ans, j’avais un guidon dans les mains et c’est parti comme ça. Au début, j’en faisais dans le jardin très tranquillement puis je suis allé me balader avec mon père autour de la maison. Je me suis ensuite inscrit à un club et j’ai gravi progressivement les échelons. The Rider Post : Y’a-t-il un moment précis où tu as pris conscience que tu pourrais devenir pilote professionnel ? Ça a toujours été un rêve d’enfant, notamment par ma lecture des magazines car à l’époque, Internet n’était pas encore autant développé qu’aujourd’hui. C’est finalement venu progressivement car j’ai eu un parcours assez linéaire en passant des courses régionales aux épreuves nationales puis internationales. S’il y a un moment où je me suis dit que je tenais le bon bout, c’est probablement quand j’ai fait mes premières années de compétition en championnat de France en 2007 et 2008. Là, j’ai commencé à faire les choses très sérieusement avec le soutien de mes parents qui ont toujours été derrière moi. Malgré leur travail, ils m’emmenaient sur les courses et les entrainements. The Rider Post : Tu restes sur un titre de champion de France acquis en 2021 pour un point d’avance par rapport à ton concurrent Milko Potisek. On imagine que l’objectif est de conserver ta couronne nationale cette année ? C’est l’objectif oui, mais cette saison est plus compliquée que la précédente, notamment à cause du dernier week-end de course à Romagné où j’ai eu quelques petits soucis avec la moto et j’ai perdu pas mal de retard sur les pilotes de devant. J’ai 63 points de retard sur le premier et il ne reste que quatre épreuves. Mais je compte bien me battre jusqu’au bout pour conserver mon titre. Je ne lâche rien et je compte sur mon team avec lequel je suis depuis 2020 pour repartir de l’avant. The Rider Post : Comment te déplaces-tu sur les courses du championnat de France ? Depuis tout petit, je suis habitué avec mes parents à vivre en mode van life. Au début, c’était en mode roots avec un ancien camion aménagé puis on est passé au camping-car. Sur le paddock, on est nombreux à fonctionner comme ça, en emportant toutes nos affaires avec nous. Depuis 2020, je suis soutenu par Sunlight qui me prête un camping-car à l’année. Tout est bien aménagé à l’intérieur, c’est pratique et ça roule bien. Je n’ai pas besoin de réserver à chaque fois l’hôtel. Et ça me permet de me reposer plus facilement entre deux séances de roulage. À l’arrière, il y a pas mal de place pour ranger mes affaires. Je peux même ranger ma moto d’entrainement dans la soute quand mon mécano doit la checker pour la remettre à jour. Les deux premières années, Sunlight m’avait prêté un van aménagé. Cette saison, je suis passé sur un camping-car profilé Adventure Edition, forcément plus spacieux. Il y a la télé, la douche est plus grande… Bref, c’est un peu ta maison que tu te déplaces sur chaque épreuve. The Rider Post : Ton palmarès est déjà bien chargé, mais y’a-t-il encore des courses ou des championnats que tu rêves de gagner ? En championnat j’aurais aimé passer ce petit cap pour être un top pilote mondial, mais je suis content de ma carrière et aujourd’hui d’évoluer en championnat de France où je vise un maximum de titres nationaux sur une compétition qui est relevée avec un niveau homogène. Après, courir aux Etats-Unis, ça fait toujours rêver. J’ai déjà participé à trois courses en Supercross sur la côte Est mais je m’étais blessé lors de la troisième. J’aimerais aussi participer un jour à l’EnduroPal du Touquet. J’y irai sans forcément avoir l’ambition de l’emporter mais plus dans le fait de prendre le départ de cette course mythique. Quant au rallye-raid, je ne pense pas en faire en moto car c’est quand même très costaud et assez dangereux. Mais en voiture, ça pourrait me tenter.