Vincent Girard | 24 septembre 2024 Casey Brown : « On a tellement travaillé pour que les femmes aient aussi leur place dans le VTT freeride » VTT - MTB Si le Swatch Nines 2024 a subi les caprices de la météo le week-end dernier, les riders ont tout de même pu rouler sur le spot fabuleux de l’événement. Figure du VTT freeride, Casey Brown était de la partie sous la neige autrichienne. The Rider Post en a profité pour faire le point avec celle qui participera bientôt à la Red Bull Rampage. Son expérience du Swatch Nines « Aujourd’hui (vendredi 13 septembre) on a eu beaucoup de neige à Sölden, donc ce n’était pas possible de rider sur le spot qui était impraticable. On a eu une période en début de semaine pour rouler où c’était parfait, mais on a de l’espoir de pouvoir rouler à nouveau en fin de semaine. Le spot en lui-même est assez incroyable, la taille des modules et leur qualité, la proximité avec la ville, tout est réuni pour faire de cet événement un show fabuleux. » Le vélo qu’elle utilise sur le Swatch Nines « C’est un spot sur lequel il est possible de rouler avec plusieurs vélos différents, que ce soit un VTT descente, un enduro ou un slopestyle. Personnellement, je suis venu avec mon vélo de DH qui est parfait pour mieux gérer les énormes sauts que propose le Swatch Nines. C’est le VTT que j’utilise le plus et celui que j’aurai sur la Red Bull Rampage, donc je ne voulais pas changer. » Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Casey Brown (@casey__brown__) La prochaine figure sur laquelle elle travaille Je travaille pas mal en ce moment sur le backflip. Je voulais le poser cette semaine sur le spot, mais on n’a eu qu’une demi-journée pour vraiment bien rouler sur les modules donc je préfère attendre encore un peu avant de le tenter. Je vais continuer à le bosser à l’entraînement et il passera un jour ou l’autre en compétition. L’émulation entre riders sur le Swatch Nines Un des avantages de cet event est de pouvoir rouler avec des riders de différents horizons et qui ont chacun un background spécifique. Donc que tu veuilles apprendre n’importe quelle figure, que tu veuilles enchaîner les lignes de manière plus fluide ou que tu veuilles progresser sur les gros sauts, il y aura toujours quelqu’un de spécialisé dans l’une ou l’autre de ces techniques pour te donner un coup de main. La Rampage enfin accessible aux femmes C’est le plus gros rendez-vous de l’année et peut-être même de ma carrière. C’est la première fois que les rideuses participent à la Rampage. On a tellement travaillé pour que les femmes aient aussi leur place dans le VTT freeride. Au final, le fait que l’on soit aujourd’hui présentes sur cet événement est un accomplissement, même si parfois on avait envie de baisser les bras devant la difficulté de la tâche. Sa saison en mode Rampage Quand j’ai su que les femmes étaient invitées sur la Rampage, j’ai modifié mon calendrier pour me préparer au mieux pour cet événement. J’ai davantage roulé sur des spots similaires à la Rampage et j’ai aussi shapé un peu car sur la Rampage, construire sa ligne fait partie de la compétition. Il faut donc savoir comment construire des jumps fiables ou tracer des lignes fluides avec les deux shapers qui t’entourent. On roulera sur une nouvelle partie de la montagne juste à côté de celle des hommes donc on reprendra tout de zéro, il n’y aura pas d’anciennes traces. On va passer huit jours assez intenses là-bas avec mes shapers et les autres rideuses. Photo : Emily Tidwell / Red Bull Content Pool Le futur du freeride féminin Sur le Red Bull Formation (stage de formation façon Rampage, exclusivement dédié aux rideuses), nous roulions sur les mêmes lignes qu’avaient empruntées les hommes lors d’une précédente Red Bull Rampage. Nous les avions juste un peu retravaillées car elles avaient été abîmées par le temps. Grâce à cet event, on a prouvé qu’on pouvait le faire. Je pense qu’à l’avenir, on devrait pouvoir rouler sur les mêmes spots que les hommes, d’autant qu’il y a beaucoup d’émulation autour du VTT freeride féminin ces dernières années donc le niveau va encore augmenter. Sa Swatch favorite En ce moment, je porte la « What if… AllWhite?« . J’aime bien son design qui est vraiment original. On me pose d’ailleurs souvent des questions sur ce modèle. Je roule aussi avec un modèle de la collection Skin car elles sont plus fines et mieux adaptées pour rider avec. Mais ça dépend des jours, je choisis en fonction de mon humeur. Quand je mets celle avec Bart Simpson, c’est plus pour le fun par exemple. Photo : Re Wikstrom / Red Bull Content Pool Découvrez le reportage de l’émission Riding Zone (produite par Puzzle Media) sur la triple championne du monde VTT enduro Isabeau Courdurier.