Kilian Bron : "Dans ma vidéo Cross Countries, je voulais proposer autre chose que mes rides habituels"

À l’occasion de la sortie de sa nouvelle vidéo titrée “ Cross Countries”, le rider Commencal évoque ses blessures, ses galères de production et son envie de se renouveler à l’image de sa séquence avec la bikelife.

Revenir au freeride, celui qu’il pratiquait il y a 10 ans. Un objectif clair pour Kilian Bron, qui s’est principalement tourné vers le trail et l’enduro depuis de nombreuses années. Dans sa nouvelle vidéo, le rider Commencal fait étalage de sa technique, notamment avec un énorme gap de plusieurs mètres, rehaussé pour l’occasion. Il enchaîne les lignes impressionnantes dans des paysages variés. “Je voulais réellement proposer autre chose que mes rides habituelles, tout ça dans des décors de dingues. Je me suis fait peur parfois sur des figures qui demandaient beaucoup d’engagement comme le gap ou le gros backflip du début de la vidéo. Je voulais partir dans cette “quête du VTT” comme on l’imagine au Canada et aux USA, avec des paysages immenses à perte de vue” explique le Haut-Savoyard. Grand adepte des voyages, il tient quand même à préciser : “Je préfère rider autour de la maison car c’est là où j’ai mes meilleurs souvenirs sur les spots que je préfère. Quand tu rides à la maison, ça te rappelle pleins de moments de vie”.

Lors de la production d’une vidéo de cette ampleur, avec de nombreuses destinations, les galères ne sont jamais loin. “Notre photographe Jean-Baptiste Liautard s’est cassé le talon en quatre morceaux sur le tournage d’une séquence. C’était sur le bord d’une falaise à Hawaï, un moment plus “vacances” dans le scénario de la vidéo. On a donc dû le rapatrier en urgence, c’est pour ça que ce passage dans la vidéo est assez court” raconte le rider de 31 ans.

Dans “Cross Countries”, la Bikelife est aussi mise à l’honneur. Le rider dédie un passage au collectif lors d’une séquence tournée dans un paysage en plein Manhattan. Lui et son équipe ont pu s’intégrer au mouvement par le biais de Jae Milez, un rider local très impliqué dans la communauté Bikelife. “Sur le tournage, ils nous ont embarqués dans les quartiers de Manhattan et on a été très bien intégrés, même si on ne faisait pas les malins [rires]. Dans l’approche, on a cette même passion du vélo. Cela va au delà de faire des wheelies dans la rue, j’ai l’impression que leur avenir est plus radieux avec cette pratique. On a pu les laisser s’exprimer dans la vidéo et ils font partie du projet à fond. Sans eux, ça serait moins marquant” confie-t-il.

Si Kilian n’est pas engagé sur une Coupe du Monde enduro ou de descente (il participe tout de même ponctuellement à des descentes VTT marathon), il a fait de la production d’images sa marque de fabrique. Mais pas facile de se renouveler sur chaque projet et de toucher sa cible à chaque fois. “En jouant sur les performances pures, le scénario, les destinations, le montage et les messages qu’on fait passer, on peut vraiment faire la différence. Il faut proposer quelque chose de nouveau tout en restant toujours motivé. Notre but, c’est de toucher les passionnés d’aventure, d’outdoor et de performance technique. On vise large sans perdre la scène VTT qui nous plaît.”