Vincent Girard | 18 juillet 2019 Algues vertes : La famille d’un joggeur mort en 2016 attaque l’état en justice Course à pieds En 2016, un joggeur était décédé dans une vasière envahie d’algues vertes à l’embouchure du Gouessant dans les Côtes-d’Armor. Sa famille a annoncé son intention de poursuivre l’état en justice. C’est le 8 septembre 2016 que Jean-René Auffray, joggeur âgé de 50 ans, avait été retrouvé mort au niveau de l’embouchure du fleuve côtier de Gouessant dans les Côtes-d’Armor. L’homme, habitué à venir courir sur les lieux, était décédé dans une vasière envahie d’algues vertes. Trois ans plus tard, sa famille a décidé de saisir la justice pour faire reconnaître la responsabilité des pouvoirs publics. « L’idée, c’est de mettre un terme à l’inaction fautive des autorités publiques sur cette question de santé publique. Cela fait 50 ans que ça dure et, de mesurette en mesurette, on ne règle pas le problème« , a déclaré à l’AFP Me François Lafforgue, qui défend les trois enfants, la veuve et le frère de la victime. Des associations avaient rapidement fait le lien entre la mort du joggeur et la présence de ces algues vertes qui émettent du sulfure d’hydrogène. Respiré à forte dose, ce gaz peut être mortel. L’avocat de la famille demande 600 000 euros auprès de la commune d’Hillion, de l’agglomération de Saint-Brieuc et de l’Etat. Est notamment mise en cause l’autopsie tardive du corps qui n’avait pas permis de déterminer clairement les causes de la mort. L’enquête avait d’ailleurs été classée sans suite en avril 2017.