The Rider Post | 2 avril 2014 MON PREMIER JOUR EN STUNT Stunt Urban Le Stunt consiste à réaliser des tricks au sol avec une moto, à l'inverse du FMX (Freestyle motocross) dont le but est de balancer des tricks mais en l'air. Alors, déjà le “Stunt” à la base, ça veut dire “cascade” ou “acrobatie” donc en gros, ça consiste à faire des “tricks”, des figures et c’est la moto qui s’est approprié ce terme il y a maintenant quelques années (en 1980 exactement). Le Stunt est apparu en France suite à un show du finlandais Arto Niqvist lors des 24 Heures du Mans en moto. À cette époque, les motos n’étaient pas encore préparées ou conçues pour faire des figures donc ça se limitait à quelques wheeling (roue arrière), c’est bien plus tard que les pilotes ont commencé à compliquer les mouvements. Au début des années 80, Patrick Bourny fait une démo de wheeling dans l’émission “Incroyable mais vrai” de Jacques Martin sur Antenne 2, c’est là que les français ont pu découvrir cette discipline de la moto. Puis le pilote Richard Almet lance un show de stunt au “Circuit Carole”, piste déjà squattée par les BMX à cette époque. Richard obtient le record de vitesse sur une roue en dépassant les 200 km/h ! Le premier français à dépasser les 250 km/h sur la roue arrière était Laurent Aubujeau en 1986. Voilà pour la petite histoire du stunt en France. Un sport qui n'en est pas vraiment un car il n'est toujours pas officiellement reconnu ni fédéré. Aujourd'hui, il n'y a pas de championnat officiel (sauf aux USA) et quand on voit du stunt, c'est pour un show la plupart du temps. Après il faut savoir que ça reste une discipline très dangereuse et comme pour son grand frère du FMX, ce n'est pas un sport qu'on peut pratiquer partout. Déjà ça fait beaucoup de bruit et ça peut en déranger certain, voire beaucoup donc à pratiquer uniquement sur des parkings déserts ou des entrepôts désaffectés et il n'y en a pas partout. Et surtout, n'oublions pas le principal : il faut une moto ! Et ça coute un peu plus cher qu'un skate ou un vélo donc même si on en voit un peu partout maintenant, le Stunt est une passion qui reste réservé à une "élite" car tout le monde ne peut pas acheter une 600 CC sportive comme ça. Déjà il faut passer le permis moto, oui quand même c'est la base même si on peut le pratiquer avec une 125 CC, il faut savoir passer les vitesses et bien maitriser l'engin avant de faire des tricks avec la moto. Niveau équipement, là aussi il y a du boulot et des dépenses. Modification du carénage et du guidon, ajout d'une barre de curling à l'arrière pour poser la moto, des pegs (comme en bmx) pour poser les pieds et tout un tas de choses mais le plus important reste les pneus que vous trouvez sur www.tirendo.fr/moto/pneus car le stunt est très gourmand en gomme. Rien que la figure appelée "burn" qui consiste à tourner sur place sur la roue arrière, doit consommer à elle seule un pneu entier ! Souvent légerement dégonflé pour une meilleure adhérence, le choix du pneu est important et d'ailleurs bien souvent les riders récupèrent des pneus d'occasion pour les contests ou spectacles vu leur durée de vie. Quand on pense au Stunt, on imagine la plupart du temps un "burn" (dérapage à l'arrêt qui occasionne beauoup de bruit et de fumée), à l'image du drift en voiture mais il y a toute une panoplie de tricks qui s'est développée depuis une vingtaine d'années que ce sport existe. Les stunters s'inspirent beaucoup du Flatland en BMX pour créer leurs figures. Comme le Stoppie (qui consiste à rouler sur la roue avant) vient du nose wheelie en bmx. Il n'est pas rare également de voir des shows mélant ces deux sports qui se ressemblent beaucoup, à un moteur près. Les principaux évènements français sont le Stunt bike show (à Toulouse) et au circuit Carole (Seine-Saint-Denis), Les Stunt Games, ou les Burns Day : un des plus gros rassemblements de stunt en France. Et si vous voulez vous mettre au Stunt, sachez que des cours sont accessibles à tous sur le site : www.freestylexperience.com Quelques vidéos pour en savoir plus : LR