The Rider Post | 19 mai 2017 Exclusif : découverte d’une nouvelle vague de rivière en Birmanie ! SUP SURF Water Antony Colas, Jérome Cordoba et Patrick Audoy reviennent de la jungle en Birmanie où ils ont découvert un des plus gros mascarets du monde ! Début avril 2017, Antony Colas (auteur des guides Stormriders), Jérome Cordoba (surfeur bordelais et créateur du Bordeaux Surf Festival) ainsi que Patrick Audoy sont allé en Birmanie pour denicher un mascaret local qui n’avait jamais été surfé. Une première sur ce fleuve « Sittang » long de 421 kilomètres mais pas pour Antony Colas, le grand spécialiste du genre qui a trouvé et surfé des mascarets aux quatre coins du monde. Cette aventure a été suivie par les caméras de Riding Zone et en attendant de voir le reportage dans l’émission sur France Ô dans quelques semaines, voici une interview de Jérome Cordoba qui revient sur cette expédition incroyable. Qui est à l’origine du projet Burma? C’est Antony Colas qui est à l’origine du projet. Quand il m’a sélectionné, j’ai créé le Burma Project (de façon à « synergiser » ce surf trip et le Bordeaux Surf Festival). Etiez-vous déjà allé en Birmanie ? Non, aucun d’entre nous. Ce mascaret apparait à quelle fréquence ? Il apparaît 2 fois par jour. Une semaine sur deux. Mais il faudrait des expéditions plus approfondies pour savoir si c’est toute l’année comme ça. En tous cas, pour la période pré-mousson c’est comme ça. Quelles préparations avez-vous mis au point avant de partir ? Vaccin contre la malaria, vaccin antirabique, cachet contre le paludisme, Notre métier à Patrick et moi fait que l’on a porté une attention particulière à la trousse de secours, surtout aspi-venin, désinfectant et pansements car sous un climat tropical, la petite dermabrasion devient vite un cauchemar. Pas spécialement de préparation physique puisque que l’on s’entretient toute l’année. Mais pas mal de geoloc, carto… de façon à préparer l’expédition. L’expérience et les connaissances d’Antony ont permis de définir un itinéraire que l’on a plus ou moins réussi à respecter. Vous vous attendiez à quoi ? Jungle, serpents, mygales, crocodiles, zone militarisée, régime autoritaire… Nous n’avons eu que la jungle, les éléphants et les serpents. Quelles aides avez-vous eu ? J’ai reçu 2000€ suite à une campagne de crowdfunding sur Ekosea, et du matos d’Oxbow. Antony a été aidé par FOne. Sur place, ce sont les locaux qui nous ont le plus aidé dans le quotidien. À part Antony, le grand spécialiste du genre, aviez vous déjà surfé de telle vagues ? Oui bien sûr. Patrick à surfé le Mascaret d’Indonésie, de Chine, de Malaise… Quand à moi je suis un habitué de notre Mascaret local. Comment s’est passé le périple ? Mis à part la galère de trouver un bateau en résine, cela c’est extrêmement bien passé. Des blessures minimes, une grosse fatigue due à des journées de 18 ou 19h. Le peuple birman était vraiment considérant, curieux et respectueux de notre activité. Quelles galères avez-vous rencontré ? – Apres une semaine de recherche de bateau, on en trouve un, puis le jour où on est censé recevoir le bateau, il n’était plus en état de marche. – Après une journée de route pour le village de Letkokkon dans le but de trouver un port de plaisance on s’aperçoit (une fois arrivés, sinon c’est pas drôle) que c’est un village abandonné, en ruine. – Le bateau a failli se retourner car on avait sous-estimé le Mascaret. – Ou encore se retrouver sur une seule « route » au milieu de la jungle devant un pont effondré. Les points positifs de cette aventure ? – Énorme macaret avec des sections de ride de 20 min – pas de moustiques (sous les tropiques c’est du pain béni) – eau chaude – pas de crocos – et les birmans. Des anecdotes insolites ? – Le soleil se couche à 18h et à 22h arrivée du bateau sur un camion benne, juste avec des pneus en dessous pour éviter d’abîmer la coque. Tous les hommes du village sont venus nous aider à mettre le bateau à l’eau… en le déchargeant sur l’épaule… – Pat et moi avons voulu surfer le Mascaret quand il est au plus gros de sa forme, ça nous a valu une belle frayeur, mon leash s’est arraché et la board a été retrouvée à plus d’1km de notre point de chute. – Ah oui, un moine bouddhiste à goûté ma wax aussi… Comment se sont comportés les locaux avec vous ? D’une gentillesse remarquable, nous avons été invité à dîner chez eux, ils nous ont laissé utiliser leur puit (en période de sécheresse) pour nous rincer la boue après chaque session, nous ont initié à leurs coutumes, nous ont mis du Tanaka, prêté des long Gi… Des gens à remercier ? Tous mes contributeurs sur Ekosea, notamment mon père, mon épouse et Tony Duponteil. Aussi Oxbow et Pierre Jean Perrin de Babel prod. Quelques mots sur le Bordeaux Surf Festival ? Il s’agit d’un évènement fédérant toutes les activités de surfing, autour d’un salon, de conferences, d’animations, de concerts. Et Antony, Pat et moi serons là pour présenter cette aventure hors du commun, en détail. Les infos sur www.bordeaux.surf et la page Facebook de Jérome Cordoba. Et si vous êtes fan de mascaret et de découverte, voici l’incroyable expédition en Inde sur le fleuve du Gange :