Vincent Girard | 5 octobre 2021 Les associations écologistes vent debout contre le surf park dans les Landes SURF Relancé par le porteur du projet Norbert Ducrot, le surf park est toujours loin de faire l’unanimité auprès des associations écologistes qui demandent son abandon. C’est un projet dont on vous avait déjà parlé en 2018. La première pierre du surf park dans les Landes était censée être posée en 2019. Mais depuis, le projet a pris du retard et n’a toujours pas été lancé, parce qu’il n’est toujours pas financé (le montant global est estimé à 60 millions d’euros). Cette piscine à vagues a pourtant reçu un permis de construire, l’un pour les bassins et l’autre pour les hébergements, magasins et activités. Mais la société Wavelandes qui sera chargée de les construire et l’initiateur du projet Norbert Ducrot restent muets quand au démarrage réel des travaux. De leurs côtés, les associations écologistes comme les Amis de la Terre, Surfrider Fondation ou Landes Urgence Climat & Environnement demandent un abandon définitif de ce projet « coincé entre une autoroute à 8000 camions/jour, 3 sites Seveso seuil haut et une zone Natura 2000. Au 1er terrain de 10 ha à déboiser et artificialiser pour installer un surfpark, pourrait s’ajouter un deuxième terrain à déboiser pour y installer un surfcamp, camping de luxe pour surfeurs et sociétés peu regardantes sur l’empreinte écologique de leurs séminaires. Ce dernier serait susceptible de retenir davantage physiquement et financièrement les clients d’un surfpark non rentable par lui-même. » « Difficile de comprendre l’intérêt de cette sorte de « Disneyland du surf industriel », version payante et artificielle, alternative à un océan gratuit tout proche et à une côté landaise préservée. Dans sa nouvelle mouture, le projet a été encore un peu plus repeint en vert, par le biais d’une stratégie marketing grossière présentant l’ensemble comme un projet champion européen de l’écologie. La consommation d’eau et d’électricité y sont pourtant toujours pharaoniques (exemple : estimation d’une consommation d’eau potable publique équivalente à plus de 120 piscines olympiques sur 11 mois/an), malgré la promesse douteuse de récupération des eaux de pluie. La destruction de la forêt, de sa biodiversité et le bétonnage des sites sont, eux, doublés. Le classement du bassin surf en activité nautique et non en baignade artificielle, sans aucun suivi de l’Agence Régionale de Santé des Landes, ferait peser un risque sanitaire important sur les pratiquants. » L’émission Riding Zone (produite par Puzzle Media) avait enquêté sur ce phénomène des piscines à vagues.