Anouchka Noisillier | 6 août 2018 Surf de gros : Maya Gabeira accuse la WSL de lui refuser un record mondial SURF La surfeuse brésilienne entre en guerre contre la WSL. Elle veut obtenir le record du monde de la plus grosse vague jamais surfée par une femme. Maya a été nominée aux XXL Big Wave Awards, organisés par la world surf league, en avril dernier pour son énorme performance sur la vague de Nazaré le 18 janvier 2018. C’était sur le même spot qui a failli lui coûter la vie en 2013, lorsqu’elle a fait une chute impressionnante sur cette vague monstrueuse. C’est sûrement pour cette raison que ce record du monde lui tient à cœur. La jeune femme raconte que son rêve a toujours été qu’une femme décroche ce record et qu’elle puisse voir ça de son vivant. Et ce rêve pourrait devenir réalité. En effet, même si elle n’a pas gagné les XXL Big Waves Award, il se pourrait qu’elle ait ridé la plus grosse vague de l’année. Pour le prouver, elle s’est alliée au chercheur portugais Miguel Moreira qui a mesuré sa vague. Il estime que c’est la plus grosse vague jamais surfée par une femme, mais pour que le record soit accordé par Guiness, il faut que Maya obtienne d’abord la vérification de la WSL. Et c’est ici que tout se complique, l’organisation internationale du surf ne semble pas vouloir répondre à sa demande. La surfeuse a donc lancé une pétition pour se faire entendre et obtenir ce qu’elle veut. « Depuis 2013, je m’entraîne à Nazaré au Portugal, le spot où déroulent les plus grosses vagues du monde. En 2011, Garrett McNamara y a établi un record du monde, battu l’année dernière par Rodrigo Koxa. Ces deux vagues sont toutes les deux entrées au Guinness des records. Depuis que je suis toute petite, je rêve d’y voir une femme figurer pour le surf de gros. En 2013, alors que j’essayais de battre le record féminin, j’ai failli mourir. Mais en janvier dernier, après 5 ans de guérison et d’entraînement, j’ai réussi à prendre la plus grosse vague de ma carrière. Miguel Moreira, un expert qui travaille à l’université de Lisbonne, m’a confirmé que j’avais battu ce record. J’ai appris un peu plus tard que pour valider ce record, j’avais besoin de la certification de la WSL. J’ai donc décidé de me rendre directement au siège de la WSL à Los Angeles, où l’on m’a promis qu’on soutiendrait ce record féminin. Mais des mois plus tard, rien n’a été fait et mes mails restent sans réponse. Je ne sais pas ce qu’il se passe. Je rêve juste qu’un jour une petite fille voit mon nom dans ce Guinness et décide de se tourner vers le surf de gros pour battre ce record. »