Hyper-fréquentation des espaces protégés : Le Sénat adopte une proposition de loi



La semaine dernière, le Sénat a adopté une proposition de loi visant à prévenir les dommages créés par les affluences record sur l’environnement au sein d’espaces protégés.

Il ne s’agit pour l’instant que d’une proposition de loi, mais elle a été adoptée à l’unanimité par le Sénat et devrait donc aller jusqu’à un texte de loi très concret. La semaine dernière, le Sénat a ainsi adopté sa proposition de loi visant à prévenir les dommages que les affluences record peuvent créer sur l’environnement au sein d’espaces protégés pour leurs caractéristiques écologiques ou culturelles patrimoniales.

« 7 000 touristes par jour sur les 7 kilomètres de long et 3 kilomètres de large de l’île de Porquerolles, 800 000 visiteurs par an dans les gorges du Verdon, 16 000 touristes par jour l’été sur la dune du Pilat, plus de 300 personnes par jour pour l’ascension du Mont-Blanc en haute saison, jusqu’à 30 000 touristes par jour sur le Mont Saint‑Michel au mois d’août… » Le sénateur Jérôme Bignon a rappelé, en ouverture de la séance publique jeudi 21 novembre, ces « chiffres hyperboliques » décrivant la « réalité de l’hyper-fréquentation de certains espaces protégés« .

Le texte trans-partisan, remanié en commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, donne aux maires le pouvoir de réguler la fréquentation dès lors qu’elle présente un risque pour l’environnement ou le caractère d’un site.

Le Sénat a également adopté, avec le soutien du Gouvernement, un amendement du groupe socialiste et républicain visant à interdire et à sanctionner l’atterrissage et la dépose de passagers par des aéronefs à des fins de loisir dans les zones de montagne. L’atterrissage en juin dernier d’un avion de tourisme au sommet du Mont-Blanc avait mis en lumière les lacunes de notre droit pour lutter contre de tels comportements.