Xavier Duclos | 17 janvier 2018 Santé : les surfeurs 3 fois plus exposés à la bactérie E.Coli Environnement SURF Après avoir recueilli des échantillons de selles, des chercheurs en sont arrivés aux conclusions que les surfeurs étaient 3 fois plus exposés que la norme à la contraction de la bactérie E.Coli. Les résultats d’une étude scientifique de l’Université d’Exeter en Angleterre vient de publier un article plutôt alarmant pour la communauté surf. En effet, les conclusions de ces travaux sont formelles : les surfeurs sont 3 fois plus exposés à la bactérie E.Coli. De plus, cette bactérie est résistante à, au moins, un antibiotique (céfotaxime), ce qui rend l’étude d’autant plus inquiétante. Elle provient notamment des déjections fécales (humaines ou animales). Pourquoi les surfeurs sont-ils particulièrement touchés par cette bactérie ? Toujours selon cette étude, les surfeurs absorbent 10 fois plus d’eau qu’un baigneur « lambda ». La bactérie E.Coli se trouvant dans l’eau, il est donc logique que les hommes et femmes pratiquant cette activité soient plus exposés au risque E.Coli. Quelle conséquence sur notre organisme ? Nul ne sait encore ! Aussi surprenant que ce soit, l’étude n’a pas étudié les différentes réactions des organismes face à la contamination. L’étude ne dit pas si les surfeurs ont été malades après la contamination, ou bien s’ils sont simplement des porteurs sains. Le Dr Will Gaze qui a supervisé cette recherche à l’University of Exeter Medical School a déclaré : « Nous ne cherchons pas à décourager les gens de passer du temps dans la mer, une activité qui présente de nombreux bénéfices en termes d’activité physique, de bien-être et de connexion avec la nature. Il est important que les gens comprennent les risques inhérents et qu’ils prennent en conséquence des décisions éclairées pour leurs habitudes de baignade et d’activités nautiques. Nous espérons maintenant que nos résultats aideront les décideurs, les gestionnaires de plages, et les entreprises de l’eau à prendre des décisions basées sur des preuves pour améliorer encore plus la qualité de l’eau pour le bénéfice de la santé publique. » Que retenir de cette étude ? Tout d’abord il est important que chaque surfeur prenne conscience du risque qu’il encourt en allant faire sa session. Mais il ne s’agit pas pour autant d’être alarmiste. En effet, l’étude montre également (et surtout) que nos eaux sont polluées. Le vrai problème semble être celui-ci plutôt que le surf en lui-même… Retrouvez une série d’épisodes que TheRiderPost avait consacré aux différentes maladies des surfeurs, ici.