STREET ART & SKATE – LE FERRY, HAUT SPOT DE GRAFF



A l'heure où le désert du graff envahit la cité parisienne, un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur de la culture unique et bien-pensante. Palaiseau, blaze 9-1 (Essonne), ville de 30 000 habitants qui a pris depuis quatre ans un bain très coloré au pays du street-art. "A Paris, tu ne trouves pas beaucoup de lieux où c'est aussi décloisonné. Ici, on peut faire tout et n'importe quoi" prévient Mike, 21 ans régisseur lumière et régie scène. Son QG entre potes ? Le Ferry, un ancien établissement scolaire (320m2) rénové en résidence artistique. Rafraîchissant et vivifiant, le collectif n'a pas d'identité propre si ce n'est celle d'une grande famille soudée. Immersion totale dans un monde où le no limit est roi, enfin presque ! "Ce n'est pas un coffee shop, non plus ".

Amis riders, voici le nouveau spot tendance qui va faire fureur dans la capitale ! Idéal pour vos sessions du week-end ou pour tourner tout simplement vos vidéos avec en prime une exposition d'art urbain, l'état d'esprit alternatif qui plane dans ce lieu rassemble tout art confondu (littérature / peinture / théâtre/marionnnette…). Mais avant de devenir un joyeux bordel , l'ancienne école a subi un sérieux lifting à l'inspiration berlinoise avec un graphisme ultra chargé (voir diaporama photos). Des jeunes palaisiens passionnés de sports urbains ont même conçu une rampe de skate déjà en attente de contests (appel aux organisateurs). "Mais on ne veut pas s'enfermer dans une connotation purement skateboard" nuance Lilian artiste, dessinateur fantastique vacataire à la mairie. "Le lieu est mis à disposition également pour des festivals, des expositions, des soirées, des ateliers…" 

Prochains rendez-vous ? La soirée Sciences & Art le 13 mars, le Tapas Contest, un jeu où quatorze cuisiniers s'affrontent autour de défis gastronomiques plus ou moins insolites. Puis à la fin du mois, la soirée multiplexe qui réunit plusieurs scènes (concerts, démos, sculpture, skateboard, hip hop). "Au total, nous organisons une dizaine d'événements par mois avec 2 000 visiteurs présents sur le site". Un succès dû à la volonté de la municipalité de décloisonner la culture. "A l'époque on partait de rien. La mairie nous a laissé les clés et basta ! Grâce à cette liberté, Le Ferry est devenu un lieu de rencontres entre les artistes et les habitants" confie Lilian. Ici, tout le monde se côtoie autour d'une bière, d'un café, d'une soupe, d'un thé… A l'origine du premier festival de culture urbaine de la ville, le Ferry deviendra très vite dans les prochains mois "the place to be" des riders de la région parisienne. "Il faut se réapprorier les choses. Comme quoi la créativité n'est pas une question d'argent".

le ferry

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CoralieL